— Issoudun : le site de La Halle intéresse la Communauté de communes —
13 Juillet 2020
Les représentants syndicaux de La Halle ont rencontré André Laignel,
maire d'Issoudun, et Dominique Roullet, vice-président de la Région,
samedi matin. Au cœur de leurs échanges : l'hypothèse d'un rachat du
site logistique, désormais vacant, par la Communauté de communes du Pays
d'Issoudun (CCPI).
Quelques heures après plus tard, André Laignel,
réélu président de la CCPI, a officialisé cette piste de travail devant
le conseil communautaire. « Je ne peux me résoudre à voir ce site
devenir une friche. Si on ne fait rien, ça sera le cas. Vous savez ce
que deviennent des bâtiments sans gardiennage : ils sont squattés et
démembrés. Je ne veux pas que cet ensemble de cinq hectares soit voué à
ce destin funeste. J'ai donc indiqué que je me portais acquéreur du site
de La Halle pour la communauté de communes. » Le président a prévu
de contacter le mandataire judiciaire en charge du dossier La Halle dès
la semaine prochaine. Ce rachat est néanmoins assorti de trois
conditions. « Il faut que ce soit juridiquement possible, que les
prix de vente ne soient pas prohibitifs et enfin que les aides de l'État
pour nous y aider soient conséquentes », a détaillé André Laignel qui sollicitera le préfet sur cette question dans les prochains jours.
Si la CCPI peut se porter acquéreur des bâtiments, l'idée est de lancer
ensuite une prospection nationale pour trouver un ou des repreneurs et
ainsi y faire renaître l'activité économique. Une perspective à laquelle
se rattachaient les représentants syndicaux, dès jeudi, au lendemain de
l'annonce de la fermeture du site logistique et du licenciement de 289
salariés.
— FLASH INFO —
11 Juillet 2020
Pour votre information, dans une quinzaine de jours le site CFTC des
Salariés VIVARTE sera fermé définitivement. Plus aucunes informations
n'y sera retranscrites tout comme sur le compte Twitter CFTC VIVARTE.
Ces relais d'informations avaient été créés en Avril 2016
afin de relayer les informations du groupe. Encore une page qui se
tourne définitivement, malheureusement.😢😢😢 .Après réflexion autour de notre syndicat, il a été convenu d'arrêter d'alimenter le site et Twitter.
Merci à tous, d'avoir fait vivre ce site et que vos routes de vie professionnelles et personnelles soient douces et riches, parsemées de pleines de belles choses et surprises.
— Issoudun : la communauté de communes candidate au rachat du site de la Halle —
11 Juillet 2020
La communauté de communes du Pays d'Issoudun souhaite acheter les locaux désormais vacants du site logistique de la Halle à Issoudun. Son président, André Laignel, a officialisé ce projet lors d'un conseil communautaire, ce samedi.
Les représentants syndicaux de la Halle ont rencontré André Laignel, maire d'Issoudun, et Dominique Roullet, vice-président de la Région, hier matin. Au centre de leurs échanges : l'hypothèse d'un rachat du site logistique, désormais vacant, par la Communauté de communes du Pays d'Issoudun (CCPI). Quelques heures plus tard, André Laignel, réélu président de la CCPI, a officialisé cette piste de travail devant le conseil communautaire. "Je ne peux me résoudre à voir ce site devenir une friche. Si on ne fait rien, ça sera le cas. Vous savez ce que deviennent des bâtiments sans gardiennage : ils sont squattés et démembrés. Je ne veux pas que cet ensemble de cinq hectares soit voué à ce destin funeste. J'ai donc indiqué que je me portais acquéreur du site de la Halle pour la Communauté de communes".
Le président a prévu de contacter le mandataire judiciaire en charge du dossier La Halle dès la semaine prochaine. Ce rachat est néanmoins assorti de trois conditions. "Il faut que ce soit juridiquement possible, que les prix de vente ne soient pas prohibitifs et enfin que les aides de l'Etat pour nous y aider soient conséquentes", a détaillé André Laignel qui sollicitera le préfet sur cette question dans les prochains jours.
Si la CCPI peut se porter acquéreur des bâtiments, l'idée est de lancer ensuite une prospection nationale pour trouver un ou des repreneurs et ainsi y faire renaître l'activité économique. Une perspective à laquelle se rattachaient les représentants syndicaux, dès jeudi, au lendemain de l'annonce de la fermeture du site logistique et du licenciement de 289 salariés.
— L'INTERSYNDICALE EN MAIRIE AVEC ANDRÉ LAIGNEL—
11 Juillet 2020
Avec Dominique Roullet, vice-président de la Région Centre-Val de Loire, réunion de travail et d'échanges avec les représentants de l'intersyndicale LaHalle / Vivarte
— PSE VALIDE PAR LA DIRECCTE—
10 Juillet 2020
homologation/validation du PSE de la SAS LA HALLE
Le PSE La Halle a été validé par la direccte de Paris. Ils ont pas perdu de temps...
La messe est dite. Déposé le 10, validé le 10.
— INVITE DU BIP INFO ANDRE LAIGNEL MAIRE D'ISSOUDUN —
10 Juillet 2020
Intervention d' André LAIGNEL Maire de la ville d'Issoudun ce soir dans le journal de BIP TV concernant l'éventuel projet de rachat de l'entrepôt logistique par la communauté des communes.
Mr Laignel pourra encore compter sur la ténacité de l'intersyndicale Issoudun.Elle sera à ses côtés, pour l'épauler et se battre pour que celui-ci se concrétise. Un autre combat pour l'intersyndicale qui débute.
— FLASH INFO —
10 Juillet 2020
— La Halle : pas de seconde chance pour la logistique —
10 Juillet 2020
La nouvelle est tombée hier : il n'y a pas de sursis pour le site logistique de la Halle. Aux 289 licenciés s'ajoutent ceux du magasin qui, lui aussi, va fermer.
L'addition est lourde pour Issoudun.
Le maigre espoir né mercredi à l'issue de l'audience du
tribunal de commerce aura été de courte durée. Il n'y aura
finalement pas de sursis pour le site logistique d'Issoudun et ses
289 salariés. Tous vont être licenciés suite au rejet par le
tribunal des deux offres de reprise présentées par le groupe Van de
Walle (qui proposait la reprise de 15 salariés) et la société KB8
Import Export International (reprise de 34 postes).
Premières
lettres le 24 juillet La première a été rejetée en raison
notamment de « son volet social insuffisant » et
la seconde a été jugée « irrecevable » pour
être arrivée hors de la date limite du dépôt des offres.
Les
délégués syndicaux ont eu confirmation de cette nouvelle jeudi
après-midi, lors d'une réunion en CSE central avec
l'administratrice judiciaire. « On nous a confirmé que
l'annonce d'une seconde offre possible jusqu'au 16 juillet
concernant la logistique relevait d'une erreur de communication.
L'avocate du CSE central a mal interprété les propos du juge et
du coup, nous a communiqué l'erreur », expliquent les
élus du dépôt d'Issoudun, abattus par cette nouvelle.
Les
premières lettres de licenciement seront envoyées à partir du
24 juillet. L'intersyndicale entend explorer toutes les pistes
pour trouver des repreneurs au site. « On va proposer une
reprise des bâtiments par la Communauté de communes d'Issoudun.
Après une remise aux normes, ils peuvent intéresser de nouvelles
entreprises. L'idée serait alors de demander l'embauche
prioritaire des salariés licenciés qui n'auraient pas retrouvé
de travail. On sait que ce ne sera pas pour tout de suite, mais c'est
une piste à travailler », envisage Philippe Visse,
porte-parole de l'intersyndicale.
D'autres repreneurs peuvent
également se présenter.Àcommencer par ceux qui
ont formulé des offres de reprise : dans le jugement, la
société KB8 précise être consciente d'être arrivée hors délai
et annonce ainsi « être disposée à réitérer son offre
dans le cadre d'une recherche de repreneurs ultérieure ». De
quoi nourrir quelques espoirs. Mais le dossier se réglera désormais
« hors la Halle. Une fois que tout le personnel aura été
licencié ».
—
" J'ai appris mon licenciement sur les réseaux "
10 Juillet 2020
Derrière son masque, Patricia
accueille encore avec le sourire les clients du magasin La Halle o
chaussures. Pourtant, le cœur n'y est plus vraiment depuis
mercredi. « D'habitude, je me lève toujours bon pied bon
œil pour aller travailler. Mais, ce matin, pour la première fois en
vingt-huit ans, je n'avais pas envie de venir... »
Le jugement rendu par le tribunal de commerce de Paris impacte
lourdement la ville d'Issoudun (NR de jeudi). À la
fermeture du site logistique (lire ci-dessus), s'ajoute celle du
magasin La Halle o chaussures, dont le sort a lui aussi été scellé
mercredi. Il ne figure pas sur la liste des 508 boutiques
reprises par le groupe Beaumanoir, Chaussea, Superchauss'34 et
Vivarte Service. Les trois employés (deux conseillères et une
responsable de magasin) rejoignent donc les 289 licenciés de la
logistique. « Nous, on intéressait Cote d'amour. Quand
on a appris que leur offre n'était pas retenue, on a compris que
c'était fini. On espérait tellement un repreneur. Même si ce
n'était pas de la chaussure, ce n'était pas grave. On était
prête à se former et à changer de boulot. Notre crainte, c'était
surtout que l'une de nous trois ne soit pas reprise avec les autres
», poursuit Patricia.
Embauchée en 1992 comme
conseillère clientèle, Patricia est arrivée quatre ans seulement
après l'ouverture du magasin en 1989. « Je fais presque
parti des meubles, souligne-t-elle en riant. Le bâtiment
est resté dans son jus. Il n'a pas connu beaucoup de travaux de
rénovation et est devenu " vintage ".
C'est d'ailleurs l'un des rares à avoir gardé le logo entier
" Halle o chaussures ". Mais il
tournait vraiment bien. » Tellement que Patricia ne s'est
jamais vraiment inquiétée quand planait la menace de fermer des
dizaines de boutiques de l'enseigne en France. « Ici, on
faisait du chiffre avec une clientèle fidèle. C'est ce qui me met
le plus en colère dans l'histoire parce qu'il y avait vraiment
du potentiel. Quel gâchis. »
La colère est là aussi
quand Patricia évoque la manière dont lui sont parvenues les
informations ces dernières semaines. Mercredi, elle a passé la
journée avec son téléphone portable dans la poche. Espérant un
coup de fil de sa direction suite au jugement du tribunal de
commerce. Finalement, c'est sur les réseaux sociaux qu'elle a
consulté la liste des magasins repris. Et a su ainsi qu'elle était
licenciée.
Hier, en fin de matinée, elle attendait toujours
l'officialisation de la nouvelle. « Maintenant, on veut
savoir quand on ferme et comment les choses vont se passer. On sait
déjà que nous n'aurons pas besoin de tout le pancartage des
soldes reçu ces derniers jours ni des picots pour les étiquetages
qui sont arrivés mercredi, le jour du jugement ! Vous
imaginez ? Comment dans ces conditions pouvait-on croire à une
fin aussi brutale ? »
En attendant d'être fixée
sur le calendrier, Patricia continue à accueillir les clients qui se
succèdent au magasin, attirés par les ventes privées organisées
avant les soldes. « Pour le moment, je tiens le choc. Je
fais mon métier, ça m'aide à tenir. Mais le jour où je vais
donner un dernier coup de clé dans la porte et que tout sera vide,
ce sera difficile. Je redoute le contrecoup. »
— Voici la UNE de la NR DU Vendredi 10 JUILLET —
09 Juillet 2010
— La Halle Issoudun : pas de deuxième chance pour le site logistique, 289 licenciements —
09 Juillet 2020
Il n'y aura finalement pas de sursis pour le site logistique d'Issoudun comme pressenti, mercredi, à l'issue de l'audience du tribunal de commerce de Paris. Les 289 salariés de l'entrepot vont donc être licenciés.
L'espoir aura été de courte durée. A l'issue de l'audience du tribunal de commerce de Paris, mercredi, l'idée d'un sursis du dépôt d'Issoudun avait été évoquée. Mais finalement, il n'en est rien. Ce jeudi après-midi, les syndicats ont appris lors d'une réunion en CSE central avec l'administratrice judiciaire que l'annonce d'une "seconde offre possible jusqu'au 16 juillet concernant la logistique" relevait d'une "erreur de communication". "L'avocate du CSE central a mal interprété les propos du juge et du coup, nous a communiqué l'erreur", expliquent les élus du dépôt d'Issoudun.
Par conséquence, les "salariés du dépôt logistique sont tous licenciés" ajoutent les élus en précisant que "l'administratrice judiciaire a émis en CSE extraordinaire l'hypothèse que de nouvelles offres pourraient être plus tard, mais hors la Halle, une fois que tout le personnel sera licencié".
—
Issoudun : tous les salariés du dépôt logistique de La Halle sont licenciés
—
09 Juillet 2020
Il n'y aura finalement pas de possibilité de déposer de nouvelles offres
jusqu'au 16 juillet. C'est donc fini pour les 287 salariés du dépôt
d'Issoudun.
C'est la douche froide pour les salariés du dépôt logistique de La Halle à Issoudun. Les 287 personnes qui travaillent sur le site sont licenciées. Le tribunal de commerce de Paris a rejeté les deux offres déposées. Et finalement, il ne sera pas possible de faire de nouvelles offres d'ici le 16 juillet. C'est une erreur de communication entre le tribunal de commerce et les avocats qui est à l'origine de ce faux espoir.
C'est un énorme coup dur pour le dépôt logistique d'Issoudun. Les deux offres de KB8 et Van de Walle prévoyaient de conserver 50 salariés. Finalement, aucun ne pourra rester sur le site.
À Montierchaume, 153 emplois sont gardés sur les 202 existants.
— La Halle : Montierchaume fixé, sursis à Issoudun—
09 Juillet 2020
Le sort des deux sites logistiques de La Halle dans l'Indre se jouait hier, au tribunal de commerce de Paris qui examinait les offres de reprise déposées.
Ce mercredi 8 juillet, les
salariés de La Halle l'attendaient avec autant de crainte que
d'impatience. Après des mois d'incertitudes, d'espoirs parfois
déçus, ils allaient enfin être fixés sur leur sort. Le tribunal
de commerce de Paris devait se prononcer sur les offres de reprise
partielles reçues suite au placement en redressement judiciaire de
la Halle, début juin.
À 15 h 30, hier, les premières
annonces sont tombées. Les offres du groupe Beaumanoir ont été
retenues. Son projet a été « jugé comme le plus
pertinent et favorable à la sauvegarde de l'emploi, pérennisant
2.520 emplois en France, 366 magasins et l'activité de
l'entrepôt logistique de Montierchaume », a annoncé le
groupe dans un communiqué.
« Nos pensées vont à
Issoudun » Pour le dépôt d'Issoudun, les deux offres
déposées ont été rejetées par le tribunal qui a néanmoins
accordé un nouveau sursis fixé au 16 juillet. Le groupe Van de
Walle (qui proposait la reprise de quinze salariés) et la
société KB8 Import-export International (reprise de
trente-quatre postes) ont jusqu'à cette date pour reformuler
leur offre. « On se doutait un peu que leurs propositions
ne passeraient pas. Le nombre d'emplois repris était ridicule au
regard des 287 salariés du site. L'intersyndicale avait elle
aussi émis un avis défavorable à ces offres », commente
Philippe Visse délégué CFTC au sein de
l'intersyndicale.
Localement, ce nouveau sursis n'a pas
franchement soulevé de vague d'espoir. Au contraire. « La
lente agonie de notre site continue. Il faut encore attendre... »,
lâche un salarié dépité. « On s'était préparé
à la fin. On doit maintenant patienter jusqu'au 16 pour
savoir ce qu'on devient. Ce " second tour "
voulu par le tribunal est la surprise du jour. Espérons que les
repreneurs reverront à la hausse les effectifs repris », table
Philippe Visse.
Dans ces conditions, les salariés de
Montierchaume sont peu enclins aux réjouissances. « Il
faut laisser tout le monde en paix », glisse une employée
de la Malterie lors de sa pause. « Nos pensées vont aux
collègues d'Issoudun », ajoute Christophe Chefson, élu
CFTC du site de Montierchaume au comité social et économique.
Le
groupe Beaumanoir offre la préservation de 155 emplois sur
202 à la Malterie, soit un solde de 47 emplois. « Nous
espérons que la plus grosse partie sera constituée de départs
volontaires, commente Christophe Chefson. Quelques-uns
restent sur le carreau. Et c'est toujours trop. »
Hier
matin, Roland Beaumanoir, P-DG du groupe breton d'habillement, est
venu à la rencontre des salariés de Montierchaume. « Nous
sommes confiants envers notre repreneur, indique le représentant
syndical. Beaumanoir est une entreprise plus " familiale ". »
Journal France Bleu Berry le 06h et le 07h
A réécouter le journal de 06h
A réécouter le journal de 07h
—
La Halle en grande partie reprise par Beaumanoir
—
09 Juillet 2020
Au total, 508 magasins, sur les 830 que compte l'enseigne de prêt-à-porter en France, seront repris par trois entreprises différentes, le Breton Beaumanoir en tête.
La marque La Halle et 2 500 emplois pour Beaumanoir
La proposition la plus importante, émanant du groupe Beaumanoir, a été acceptée par le tribunal de commerce de Paris. L'offre, ambitieuse, a été jugée comme le projet le plus pertinent et favorable à la sauvegarde de l'emploi », s'est félicité le groupe. 2 520 employés et 366 magasins, ainsi que le siège situé à Paris, sont donc repris par l'entreprise de Saint-Malo. Une partie des magasins devraient passer sous l'enseigne Vib's, le concept multimarques du groupe, qui propose des vêtements Cache-Cache, Bonobo et Bréal. Pour accompagner la relance de la marque La Halle, Beaumanoir a prévu une enveloppe de 60 millions d'euros, afin notamment d'accélérer son développement dans le commerce en ligne.
Trois autres repreneurs acceptés
Des spécialistes de la chaussure font aussi partie des repreneurs. Chaussea, qui avait manifesté son intérêt pour près de 160 magasins, en obtient finalement 128, avec 561 employés. Chauss34, une enseigne de l'Hérault, fait aussi partie des offres retenues, pour 14 magasins et 184 salariés. Enfin, dernier repreneur : Vivarte services, filiale de Vivarte, la maison mère de La Halle, qui reprend cinq employés.
En procédure depuis avril
Le feuilleton avait commencé le 21 avril pour La Halle, avec l'ouverture d'une procédure de sauvegarde. Mais les offres présentées, bien que nombreuses, ne sont que partielles. Aucune entreprise ne souhaite reprendre l'enseigne dans sa globalité. L'entreprise est donc placée en redressement judiciaire, ce qui permet au tribunal d'examiner ces offres de reprise partielle. À l'audience du 29 juin, 25 offres sont sur la table.
Et pour les entrepôts logistiques ?
Les deux entrepôts logistiques situés dans l'Indre et qui concentrent 500 emplois n'ont, dans un premier temps, pas intéressé de repreneur. Mais Beaumanoir s'est finalement positionné sur le dépôt de Montierchaume, près de Châteauroux et l'a obtenu. Pour le second, celui d'Issoudun, deux entreprises de transport et d'import-export de la région ont déposé une offre. Celles-ci n'ont pas été retenues. De nouvelles offres de reprise pourraient être déposées cet entrepôt.
Les enseignes alimentaires reboutées
Elles ont été nombreuses à tenter leur chance : Monoprix et Franprix pour six magasins, Carrefour pour 26 magasins, Lidl pour 54 magasins... Le tribunal a tranché. Il n'y aura pas de transfert de contrat vers l'alimentaire », souligne la CGT.
Les syndicats « satisfaits »
L'offre complémentaire regroupant Beaumanoir, Chaussea et Chauss34 semble satisfaire les syndicats représentant les personnels. C'est celle défendue par le comité économique et social central de La Halle au tribunal, et celle qui maintient le maximum d'emploi », souligne la CGT. Au total, ce sont 3 300 emplois qui seront sauvés, sur les 5 400 de l'entreprise.
Quand les magasins changeront d'enseigne ?
Vivarte se sépare de La Halle
09 Juillet 2020
Ce jeudi 9 juillet, Patrick Puy, PDG de Vivarte, s'est penché sur la séparation de Vivarte de son enseigne La Halle dans l'émission Inside présentée par Stéphanie Coleau
—Beaumanoir reprend la Halle : Montierchaume fixé sur son sort, Issoudun en sursis —
08 Juillet 2020
Le tribunal de commerce de Paris a rendu sa décision, ce mercredi, sur les offres de reprise partielle des magasins et sites logistiques de l'enseigne La Halle. Il a retenu l'offre du groupe Beaumanoir, propriétaire de Morgan.
La fin d'une attente insoutenable pour les salariés de la Halle désormais fixés sur leur sort, pour la plupart. Le tribunal de commerce de Paris a examiné ce mercredi les offres de reprise partielle reçues. Il a retenu l'offre du groupe Beaumanoir, qui a proposé la reprise de 2.520 salariés sur 5.391 et le rachat de 336 magasins la Halle. Son offre concerne aussi l'activité du site logistique de Montierchaume, avec la reprise de 153 salariés dont 137 agents logistiques.
En revanche, les 287 salariés d'Issoudun restent dans l'attente à l'issue de cette audience puisque la décision concernant leur dépôt a une nouvelle fois été repoussée. Le tribunal a jugé "irrecevables" les deux offres déposées par KB8 (reprise de 34 salariés) et le groupe Van de Walle (reprise de 15 salariés).
Mais il n'a pas pour autant clos le dossier : il a en effet accordé un sursis supplémentaire aux repreneurs intéressés dont les propositions n'ont pas été validées. Ils sont autorisés à refaire une nouvelle offre pour le 16 juillet prochain.
La fin d'une attente insoutenable pour les salariés de la Halle
désormais fixés sur leur sort, pour la plupart. Le tribunal de commerce
de Paris a examiné ce mercredi les offres de reprise partielle reçues.
Il a retenu l'offre du groupe Beaumanoir, qui a proposé
la reprise de 2.520 salariés sur 5.391 et le rachat de 336 magasins la
Halle. Son offre concerne aussi l'activité du site logistique de
Montierchaume, avec la reprise de 153 salariés dont 137 agents
logistiques.
En revanche, les 287 salariés d'Issoudun restent dans l'attente à l'issue de cette audience puisque la décision concernant leur dépôt a une nouvelle fois été repoussée. Le tribunal a jugé "irrecevables" les deux offres déposées par KB8 (reprise de 34 salariés) et le groupe Van de Walle (reprise de 15 salariés).
Mais il n'a pas pour autant clos le dossier : il a en effet accordé un sursis supplémentaire aux repreneurs intéressés dont les propositions n'ont pas été validées. Ils sont autorisés à refaire une nouvelle offre pour le 16 juillet prochain.
A revoir journal de 18h30 ci-dessous
—
Document unitéral PSE / Communication CSEC + CSEE ETABLISSEMENTS
—
08 Juillet 2020
A la suite du jugement rendu ce jour par le tribunal de commerce de Paris, ci dessous l'accord collectif partiel majoritaire ainsi que le document unilatéral.
—
Jugement du tribunal de commerce du 8 juillet 2020
—
08 Juillet 2020
On vous joins le jugement récupéré cet après-midi au tribunal.
C'est une bonne nouvelle, en tous cas la plus favorable pour les magasins, puisque le tribunal a suivi l'avis du CSEC en retenant la combinaison de repreneurs la plus favorable pour l'emploi avec :
- BEAUMANOIR
- CHAUSSEA
- SUPERCHAUSS 34
- VIVARTE SERVICES
Le tribunal a rejeté l'indissociabilité de la combinaison BEAUMANOIR/BESSON.
En revanche, l'offre de KB8 a été jugée irrecevable et celle de VAN DE WALLE a été rejetée. Les salariés du dépôt d'ISSOUDUN ne sont donc pas concernés pour l'heure par une reprise.
—
La Halle, Kidiliz, Alès Groupe... Le PDG de Vivarte Patrick Puy au chevet du commerce en péril
—
08 Juillet 2020
Ce spécialiste du retournement d'entreprises en
difficulté orchestre la vente de La Halle pour Vivarte ainsi que le
sauvetage de Kidiliz et Alès Groupe.
C'est l'urgentiste qu'on appelle pour les cas désespérés. Et ces jours-ci, son téléphone n'a pas cessé de sonner. Nommé fin 2019 à la présidence du groupe de cosmétique en difficulté Alès (Lierac, Phyto), il a demandé son placement en redressement judiciaire. Et il s'apprête à faire de même avec la société de mode pour enfants Kidiliz (Z, Catimini, Absorba...), revendue par Roger Zannier au Chinois Semir en 2018, dont il vient d'être désigné PDG. C'est aussi lui qui organise la vente par appartement de Vivarte, jadis fleuron du textile français, dont l'enseigne La Halle doit être cédée, mercredi 8 juillet, sous l'égide du tribunal de commerce. La chaîne d'équipement de la personne bon marché avait déposé le bilan début juin. Un tiers de son réseau de boutiques pourrait ne pas trouver preneur.
Vivarte n'aura bientôt plus que deux marques
Il s'agit donc quasiment du clap de fin pour ce groupe qui ne possède plus que les chaînes Caroll et Minelli contre une vingtaine il y a 10 ans. Vivarte ne s'est jamais remis de sa boulimie d'acquisitions, à partir de 2005, alors que le marché de l'habillement commençait à décroître. Très endetté, après plusieurs LBO, ce conglomérat un peu fourre-tout n'a pas fait les investissements technologiques et logistiques nécessaires. "Il est resté très franco-français avec une multitude de marques quand les géants de la fast-fashion Zara et H&M débarquaient en France avec leur puissance de feu mondiale", explique Patrick Puy, le président de Vivarte depuis 2016. Comme Camaïeu, Celio et bien d'autres encore, ces enseignes souffrent aujourd'hui de la baisse régulière des achats textiles. Une fragilité structurelle que la pandémie du coronavirus a encore accentuée.
— Issoudun : les anciens employés de La Halle se souviennent —
08 Juillet 2020
Jean-Claude et Édith Gobyn ont fait toute leur carrière sein du groupe André devenu Vivarte. C'est le cœur gros qu'ils assistent à la mort des dépôts.
Les 13 et 20 juin,
Jean-Claude et Édith Gobyn étaient dans les rues d'Issoudun et de
Châteauroux aux côtés des salariés de la Halle. Par solidarité
et par amitié pour leurs anciens collègues. Car s'ils coulent une
paisible retraite dans leur maison des Bordes, leur cœur continue de
battre pour cette entreprise à qui ils ont donné trente et un ans
de leur vie. Une carrière (presque) entière consacrée au groupe
André qui deviendra Vivarte.
Jean-Claude et Édith Gobyn sont
embauchés tous les deux en septembre 1974, à Paris, et ont
terminé leur carrière en 2005 sur le site d'Issoudun. Ils
commencent comme stagiaires et deviennent rapidement gérants de
plusieurs magasins André puis de l'enseigne (semi-luxe) Byron,
principalement en région parisienne. Nostalgiques de leur Indre
natale, après « quatorze déménagements en quelques
années », les deux époux finissent par postuler pour un
poste logistique sur le dépôt André de Châteauroux. Après une
formation sur site, Jean-Claude est pressenti pour intégrer le futur
centre de répartition, en projet à Issoudun. En juin 1981, il
rejoint ainsi le dépôt Jean-Bonnefond ouvert dans les anciens
locaux du Panache Blanc. « Mon nom a été le premier
inscrit sur le registre du personnel de ce dépôt »,
souligne-t-il, non sans une certaine fierté. Le site s'occupe
alors du traitement de colis standards pour la marque André et
commence son activité pour les magasins de la Halle aux chaussures.
" Le souci de bien faire " Trois ans plus tard, en
mai 1984, le nouveau centre de répartition ouvre le long de la
rocade dans un bâtiment neuf de 20.000 m2. Un bel outil,
« dernier cri et moderne puisqu'il était informatisé »,
qui sera complété par deux autres extensions de 12.500 m2
au fil du temps. Édith Gobyn travaillera d'abord au sein du
service informatique et sera ensuite chargée de l'accueil et du
standard du dépôt. Jean-Claude, lui, occupera divers postes à
responsabilité : à la formation, à l'économat, aux
remaniements (retour et tri des marchandises revenant des
magasins).
Parti en retraite en 2005, le couple n'a rien oublié
de ce passé glorieux de l'enseigne André. Quinze ans après, ils
gardent la même passion et fierté pour leur métier. « Dans
l'entrepôt, il y avait une motivation extraordinaire et une
conscience professionnelle sans faille. Notre mission, c'était de
livrer la bonne paire de chaussures, le bon vêtement, au bon
endroit, au bon moment et en maîtrisant au maximum les coûts. On a
expédié jusqu'à un million de paires à la semaine ! On
avait le souci de bien faire et le respect du client », lâche
Jean-Claude. Le regard un peu perdu dans le vide, il a une pensée
émue et triste pour ses anciens collègues aujourd'hui dans la
tourmente. « Ce qui arrive est incompréhensible. On peine
à y croire. L'activité tournait tellement bien, on a toujours su
s'adapter aux besoins des clients. Ce travail, c'était toute
notre vie. Ça paraît inconcevable qu'il n'en reste rien... »
— REDRESSEMENT JUDICIAIRE - QUESTIONS / RÉPONSES —
02 Juillet 2020
— La Halle : préjudice d'anxiété à l'amiante —
27 Juin 2020
Diable, ascenseur et gros bras... Plusieurs cartons contenant quelque
27.000 pages ont été déposés, hier matin, au greffe du conseil des
prud'hommes de Châteauroux. « Ce sont les documents relatifs au dépôt
des requêtes des 237 salariés ayant travaillé sur le site Jean-Bonnefond
de La Halle à Issoudun », indique Daniel Guiet, avocat. Démarche
juridique visant à demander réparation sur « un sentiment d'anxiété lié à
la présence d'amiante dans ce bâtiment
», aujourd'hui fermé. Certains des requérants ont travaillé, pendant
trente ans, dans ce local qui allait se révéler - en avril 2010 -
amianté du sol au plafond. « Des dalles contenaient de l'amiante, mais
aussi les plaques ondulées de la toiture et les rives en fibrociment »,
détaille l'avocat. Et puis, « il y avait une soufflerie susceptible de
soulever toutes ces poussières. » Alors, certes aujourd'hui, « il n'y a
pas de cas avérés de déclenchement de la maladie ; mais depuis dix ans,
tous les salariés qui sont passés par ce bâtiment partagent un réel
sentiment d'anxiété ». Tranquillisants et nuits blanches à l'appui «
certains vont mal et c'est de ce préjudice que nous voulons être
indemnisés ». Des demandes sonnantes et trébuchantes qui vont selon les
cas de 7.500 € à 20.000 € à multiplier par 237 salariés, soit près de 3
M€ demandé à l'employeur.
— La Halle : requêtes prud'homales pour préjudice à l'amiante —
26 Juin 2020
— UN SIGNE OU PAS ? LE CIEL NOUS EST TOMBE SUR LA TETTE—
26 Juin 2020
Est-ce un signe du destin qui annonce la mort du dépôt logistique issoudun ou bien un nouveau départ.. Une rafale de vent a soufflé à 3h30 du matin et à tout balayé sur son passage. En voici les conséquences.
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Le groupe Beaumanoir détaille son projet de relance pour La Halle
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25 Juin 2020
Parmi les 25 offres de reprise sur la table pour les actifs du géant La Halle, le groupe Beaumanoir décrit avoir amélioré son dossier, et s'est rapproché d'un autre candidat pour grossir le contingent de magasins repris. Un duo qui entend reprendre 424 magasins sur les 830 que compte l'enseigne du groupe Vivarte, en redressement judiciaire depuis le 2 juin. Le partenaire de Beaumanoir est présenté par le groupe comme un acteur de la chaussure. Il s'agirait, selon nos informations de l'enseigne Besson. Cet acteur se positionne sur 58 points de vente, tandis que le groupe breton entend relancer l'enseigne La Halle avec 366 magasins.
"L'offre définitive a été déposée hier
soir. Le groupe Beaumanoir s'engage sérieusement dans cette reprise, qui
concerne maintenant plus de 2.500 salariés, et 2.700 en tout avec notre
partenaire, nous détaille Jérôme Drianno, le directeur général du
groupe basé à Saint-Malo. Etre capable de reprendre 2.500 personnes ne
se déclenche pas d'un coup de baguette magique, c'est un gros challenge
pour nous".
Lors du premier round,
300 adresses La Halle avaient été ciblées. L'offre a donc été étoffée
d'une soixantaine d'unités en ce qui concerne le réseau, mais s'élargit
aussi avec un des deux entrepôts de l'enseigne, qui entre désormais dans
le périmètre. Il s'agit du site logistique de Montierchaume, spécialisé
dans le vêtement et situé près de Châteauroux. De plus, Beaumanoir
inclut dorénavant à son offre 150 personnes des deux sièges de La Halle,
à Paris et dans la région lilloise.
"C'est un vrai projet de marque, afin de redresser et de moderniser La Halle, avec une enveloppe d'investissement conséquente de plus de 60 millions d'euros. La famille Beaumanoir engage aussi des fonds personnels dans cette relance", pointe le dirigeant.
"La Halle couvre le segment de marché de la mode pour la famille à petits prix, et nous permet de nous diversifier", Jérôme Drianno
L'enseigne,
qui a réalisé 847 millions d'euros de ventes en 2018/19, constituerait
un nouveau positionnement mode pour le groupe malouin. "Notre premier
segment est la mode accessible, avec Cache Cache, Bonobo et Bréal,
tandis que le segment premium accessible est couvert par Morgan. C'est
dans ce pôle que s'inscrivait la possible reprise de Naf Naf, qui n'a
pas abouti. La Halle couvre un troisième segment de marché, celui de la
mode pour la famille à petits prix, et nous permet de nous diversifier."
C'est
aussi l'occasion pour Beaumanoir de renforcer sa présence en
périphérie. Un type d'emplacement (où elle déploie déjà son format
multimarque Vib's) qui sera plus à même de tirer son épingle du jeu en
période de sortie de crise que les centres commerciaux par exemple,
selon Jérôme Drianno. "La périphérie continuera à maintenir une
dynamique commerciale à l'avenir".
Un offre mixte, habillement et
chaussure, serait développée pour chaque magasin La Halle, une fusion
débutée depuis quelques années déjà. "Nous allons immédiatement donner
accès à la marque à l'ensemble du socle de services du groupe, en
redéveloppant ses zones de sourcing, en la 'branchant' sur notre supply chain
et en accélérant son omnicanalité. Elle souffrait d'un
sous-investissement depuis dix ans, tant côté marque que sur le plan
technique".
Le tandem n'est pas le seul à se positionner pour la reprise de La Halle : parmi les spécialistes, Chaussea et Gémo ont déposé une offre partielle, tandis que des acteurs de l'alimentaire se sont aussi manifestés, à savoir Aldi, Carrefour et Lidl, intéressés par environ 200 emplacements.
Certaines
offres pourraient donc s'additionner, et permettre de sauver davantage
de magasins. La direction du groupe avançait début juin un chiffre de
607 points de vente qui pourraient au global être repris. La solidité
des offres et leur réelle combinaison seront examinées par le tribunal
de commerce de Paris lors d'une audience fixée le 29 juin.
Verdict
sera ensuite rendu la semaine suivante. Un PSE, dont on ne connaît pas
encore l'ampleur, est incontournable pour les salariés qui ne seront pas
repris. Pour l'heure, 4.036 emplois sur 5.391 pourraient
potentiellement êtres maintenus. Ce qui conduirait tout de même à la
destruction de près de 1.500 postes.
— ARTICLE DU JOURNAL LE MONDE—
25 Juin 2020
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Procédure de redressement judiciaire de La Halle :
LE MEDEF FAIT PRESSION SUR L'ADMINISTRATRICE JUDICIAIRE !
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25 Juin 2020
— SOUTIEN DES DÉPUTES —
24 Juin 2020
— A L’ASSEMBLÉE NATIONALE —
23 Juin 2020
L'intersyndicale Issoudun été reçu par le député des bouches du Rhône Pierre Dharéville.
Ce rendez-vous nous a été proposé par Mr Jacques Pallas Maire de Saint Georges sur Arnon qui nous a accompagné .Mr le Député va plaider notre cause cet après midi à l'assemblée et va interpeller directement le gouvernement. Le combat continu.
— La Halle : 650 personnes défilent à Châteauroux pour soutenir les salariés —
22 Juin 2020
— RENDEZ-VOUS PRIS POUR L'INTERSYNDICALE ISSOUDUN—
22 Juin 2020
L'intersyndicale Issoudun logistique se rendra à l'assemblée nationale dès demain. Elle rencontrera différents députés. Le combat continu...
—La Halle dans l'Indre : des offres de reprise, mais de la casse sociale
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21 Juin 2020
Châteauroux. Six cents personnes - dont de nombreux élus - ont défilé, hier matin, jusqu'à la préfecture, afin de soutenir les salariés menacés de La Halle.
Une sono légèrement enrouée affirme que c'est « La Lutte finale... » Sourires dans le cortège. « Ils ne peuvent pas s'en empêcher » lance un manifestant venu soutenir, hier matin, dans les rues de Châteauroux, les salariés de La Halle. L'Internationale a ainsi rythmé - quelques minutes - les pas d'environ six cents personnes, dont des élus de tous bords. « Il faut marcher main dans la main, sans récupération politique, martèle l'un d'eux. Ce combat pour sauver les emplois, c'est celui de nous tous. »
Ce n'est pas Frédéric Carrias de l'Intersyndicale, qui dira le contraire lui qui a rappelé « les efforts de chacun pendant tant d'années. Jusqu'à la sueur, les larmes et même le sang pour ceux qui se blessaient dans le cadre de leurs activités ». Des efforts, mais aussi des espoirs. « Nous sommes capables de construire et nous sommes tous prêts à nous investir. » Applaudissements.
Un secteur en grande difficulté Propos confortés à la tribune du boulodrome de Belle-Isle par Gil Avérous, maire de Châteauroux. « Avec de nombreux élus, a-t-il rappelé, nous travaillons pour trouver un avenir au plus grand nombre. » Mais, on ne peut ignorer « que le secteur de la chaussure et de l'habillement est en grande difficulté » et pour reconstruire « il faut des bases solides ».
Des fondations sur lesquelles pourraient s'appuyer des repreneurs comme Beaumanoir, une société de Saint-Malo qui a fait « une offre pour La Malterie, avec le maintien de 153 salariés sur les 202 actuels », indique de son côté, Nelly Luzy, déléguée de la CFDT. Quant à Issoudun, « des responsables de la société KB8 sont venus, vendredi, sur le site et proposent le maintien de 50 salariés sur les 287 actuels » (*).
Des chiffres qui font mal ; « qui inquiètes de nombreuses personnes », appuie Philippe Métivier, maire de Vatan, dont la commune et le canton seront forcément touchés par ces mesures. « Sur notre commune et aux alentours, nous avons une cinquantaine de familles dont des membres travaillent à La Halle. Beaucoup se demandent ce qu'ils vont devenir. »
Craintes d'élus du grand issoldunois, mais aussi de maires de secteurs bien plus éloignés, comme Alain Ovan, premier magistrat de Beaulieu - à la limite de l'Indre et de la Haute-Vienne - également présent, hier matin, à Châteauroux. « Nous sommes là, par solidarité et pour défendre en règle générale, le travail », que ce soit dans le domaine de l'habillement ou de tout autre secteur industriel. « Il faut se mobiliser pour éviter la casse actuelle » et celle qui risque encore de surgir. Alors, la lutte n'est pas finale, « mais doit bien continuer », répète un manifestant en roulant sa banderole.
(*) Arrêt des offres le 24 juin, puis décision du tribunal de commerce de Paris.
Rencontre de l'intersyndicale Issoudun accompagnée de 2 représentants CFTC malterie avec les élus du département.
Nous sommes tous mobilisés pour le même combat: défendre nos emplois
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La Halle : "De la sueur, du sang, et maintenant des larmes", quel avenir pour les 489 salariés berrichons ?
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20 Juin 2020
L'inquiétude toujours vive dans l'Indre : les dépôts logistiques d'Issoudun et de Montierchaume sont menacés de fermeture. Près de 500 salariés pourraient rester sur le carreau. Une marche solidaire a réuni les salariés, les citoyens et de nombreux élus locaux à Châteauroux ce samedi.
Les dépôts logistiques d'Issoudun et de Montierchaume sont menacés de
fermeture. Près de 500 salariés pourraient perdre leur emploi. Les
repreneurs potentiels n'ont plus que quelques jours pour améliorer leur
offre. Ce samedi, une marche solidaire a réuni les salariés, les citoyens et de nombreux élus locaux dans les rues de Châteauroux.
De la sueur, du sang... et maintenant des larmes
Voilà le slogan de cette seconde mobilisation de soutien aux salariés de La Halle. Frédéric Carrias, représentant de l'intersyndicale, est en tête de cortège, il dresse ce constat : "On verse des larmes oui, parce-qu'on va perdre beaucoup plus qu'un boulot."
En effet, la majorité des 489 salariés des dépôts logistiques de Montierchaume et d'Issoudun cumule plus de 20 ans d'ancienneté.
Je perds plus qu'un travail, je perds ma deuxième famille.
Munie d'une pancarte "Je suis la Halle", Valérie, 49 ans exprime toute sa colère et son désespoir : "Ça fait 25 ans que je travaille à La Halle, à Issoudun, mes collègues, c'est ma deuxième famille. C'est plus qu'un boulot, c'est une vie. Une vie passée à travailler... pour finir au chômage ?! Je ne veux pas, j'ai toujours travaillé, je refuse de devenir un cas social !"
Les élus locaux : un dernier espoir
Leurs espoirs se tournent désormais vers les élus locaux venus en nombre. Parmi eux, Frédérique Gerbaud, sénatrice LR de l'Indre : "Il faut absolument se battre pour faire pression sur les repreneurs pour obtenir de meilleures offres, et sur l'Etat pour obtenir des compensations. Les repreneurs peuvent encore améliorer leur offre de reprise : il reste quelques jours encore pour déposer des propositions au Tribunal de Commerce de Paris.
La pression, le maire d'Issoudun, André Laignel l'a déjà mise : il a alerté le Premier Ministre il y a deux semaines : "On a tout de même l'impression qu'entre le département et le national, il n'y a rien qui se passe !" déplore l'édile, par ailleurs premier vice-président délégué de l'Association des Maires de France.
Prochaine étape : en appeler à la responsabilité de Bercy et de la ministre du Travail Muriel Pénicaud.
— La Halle : le groupe Beaumanoir propose de reprendre 150 salariés à Montierchaume —
17 Juin 2020
Beaumanoir qui était uniquement intéressé par la reprise de magasins La Halle et 2.500 salariés a fait une proposition pour le site logistique de Montierchaume.
Les discussions s'enchaînent et les repreneurs intéressés par les Centres logistiques se font un peu moins discrets ces derniers jours. Il faut aller vite, très vite, avant la clôture des offres programmée au 24 juin.
Le Groupe Beaumanoir, spécialisé dans la distribution de prêt-à-porter, avait fait savoir son intérêt pour le rachat de magasins et la reprise de 2.500 salariés mais jusqu'alors, il ne semblait guère intéressé par les Centres logistiques de Montierchaume et d'Issoudun. Ses dirigeants ont néanmoins visité le site de Montierchaume la semaine dernière.
Une visite qui les a visiblement séduits puisqu'ils viennent de faire une proposition! : "Pour le projet global, ils ont 68 millions d'euros à mettre ! explique Philippe Visse, pour l'intersyndicale, mais on n'a rien de chiffré plus précisément. On sait qu'ils reprendraient 150 salariés de Montierchaume sur 202."
Un bémol, pour la CFDT
Vincent Pichon, secrétaire général de la CFDT dans l'Indre pour la branche Services, se réjouit lui aussi de ce qui serait une très bonne nouvelle s'il n'y avait un bémol : "Beaumanoir réclame une aide financière. Il faut donc que tous les acteurs locaux se penchent sur le dossier car il faut aller très vite."
Reste que pour le centre logistique d'Issoudun, soit 287 salariés, les offres sont plutôt rares. "A Issoudun, on se sent complètement abandonné. La direction est à Montierchaume et c'est comme si tout se passait là-bas !", poursuit M. Visse qui annonce par ailleurs qu'un dossier spécial amiante a été monté et sera déposé le 26 juin au tribunal. Il concerne un bâtiment amianté d'Issoudun, désormais fermé, où travaillaient une vingtaine de personnes.
— LES CONSEILLERS RÉGION CENTRE VAL DE LOIRE
SOUTIENNENT L'INTERSYNDICALE ISSOUDUN—
16 Juin 2020
— RENDEZ-VOUS PRIS POUR SOUTENIR LA LOGISTIQUE VÊTEMENTS —
16 Juin 2020
— RV de l'intersyndicale Issoudun avec le député François Jolivet —
15 Juin 2020
—La Halle : l'éventuel repreneur Beaumanoir en visite jeudi au dépôt de Montierchaume —
15 Juin 2020
Spécialiste du prêt à porter et du textile, le groupe breton Beaumanoir a proposé une offre pour la reprise de plusieurs magasins des Halles. Mais jeudi, un de ses représentants va effectuer une visite inattendue au dépôt logistique de Montierchaume.
Le député François Jolivet, qui a reçu l'intersyndicale des dépôts logistiques des Halles de Montierchaume et Issoudun , ce lundi matin à sa permanence, le dit : " Beaumanoir, c'est un groupe familial. Un groupe avec des valeurs. "
Peut-être, donc, le repreneur idéal pour les salariés du groupe et notamment ceux des dépôts logistiques, placés en redressement judiciaire ? Jusqu'ici, le groupe Beaumanoir n'avait fait état que de son intérêt pour une partie des magasins du groupe Vivarte, qui possède la marque Les Halles, sans y inclure les deux dépôts logistiques berrichons.
Ce lundi, les représentants syndicaux ont laissé entendre que le groupe breton effectuerait une visite du dépôt de Montierchaume, vraisemblablement jeudi. Est-ce que cela marquerait une évolution de sa proposition de reprise ? " Nous n'en avons à ce jour aucune idée, note un syndicaliste. On verra le jour J . "
Pour information, tous les éventuels repreneurs peuvent modifier leur offre jusqu'au 24 juin, minuit.
—La lutte passe par la rue à Issoudun —
14 Juin 2020
Le défilé de soutien aux salariés de La Halle a réuni 700 manifestants, hier matin, dans les rues issoldunoises. Un deuxième rendez-vous est fixé samedi prochain, à Châteauroux.
Pas de couleurs dans les rangs, hormis
celles des écharpes tricolores des élus qui ont pris la tête du
cortège. Ainsi l'ont voulu les salariés de La Halle à l'origine
de cette première grande manifestation de soutien organisée, hier,
à Issoudun. Dans l'Indre, ce sont près de 500 personnes -
287 à Issoudun et 202 à Montierchaume - qui risquent de
perdre leur emploi depuis le placement en redressement judiciaire de
la Halle, enseigne du groupe Vivarte, le 2 juin.
Pour
l'heure, les offres de reprise des deux sites logistiques
permettraient de sauver tout juste une cinquantaine d'emplois
localement. Bien trop peu aux yeux de tous ceux venus soutenir ces
« oubliés de la finance ».Vêtus de
leur sweat noir de travail sérigraphié du logo de la Halle, les
salariés veulent frapper les esprits avec cette mobilisation.
Montrer qu'ils ne sont « pas que des numéros. Derrière
nos matricules, il y a des personnes, des vies qui vont être
brisées », lâche une quadragénaire peu avant le départ
du défilé.
À 9 h 30, le cortège s'élance. Les
quelque 700 manifestants prennent place derrière l'unique
banderole de l'intersyndicale où figure une phrase en forme
d'épitaphe : « La Halle, mort des deux dépôts
logistiques ». « Il aurait fallu un point
d'interrogation à la fin de la phrase, suggérera plus tard
André Laignel, maire d'Issoudun, lors de sa prise de parole devant
l'hôtel de ville où s'est achevée la manifestation. Je ne
considère pas que c'est mort ni que les choses sont faites. Le
rideau n'est pas tiré. Au contraire, on est en train de l'ouvrir
pour mener le combat. »
Le cortège applaudit devant
l'hôpital En rangs serrés, les manifestants mettront près de
deux heures pour traverser la ville. Ils marqueront plusieurs arrêts
ponctués d'applaudissements nourris, notamment devant le magasin
de chaussures de la Halle et devant le centre hospitalier. Ce premier
défilé s'est achevé en fin de matinée par deux prises de
parole. Au nom de l'intersyndicale, Frédéric Carrias s'est
adressé à ses collègues : « La Halle, ce n'est
pas des actionnaires. Ce sont des gens qui travaillent. Jusqu'au
bout, la Halle, c'est nous et c'est vous ! Les difficultés,
vous les connaissez, vous les avez vécues de l'intérieur. Au fil
de toutes ces années, vous savez ce que vous avez donné à la
Halle. Vous le savez dans vos corps. Beaucoup d'entre vous y ont
laissé leur santé et beaucoup d'espoir. On aurait pu nous aider.
Nos actionnaires en avaient les moyens mais ils nous ont
abandonnés. »
Dans la foule, une voix s'élève :
« Et qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »,
interroge un manifestant. « On fait ce qu'on est en
train de faire, là, tout de suite. On se retrouve ensemble et on se
bat comme on peut en comptant sur le soutien de tout le monde »,
répond avec détermination Frédéric Carrias avant de céder
la parole au maire d'Issoudun, qui s'exprimera au nom des élus
présents.
Le sort des deux sites logistiques indriens n'est
pas encore scellé. Les offres de reprise présentées pour les
magasins et les dépôts ont jusqu'au 24 juin pour être
améliorées. En attendant, « le combat est triple »,
a rappelé André Laignel en assurant que les élus avanceront
« unis, au-delà des étiquettes politiques. Il
faut essayer d'abord de préserver le maximum d'emplois car les
offres présentées sont très insuffisantes. Puis nous devons
obtenir un plan massif pour permettre à ceux qui seront laissés au
bord du chemin de pouvoir se former et se reconvertir afin de tracer
leur route. Enfin, nous devons faire en sorte que l'Indre soit un
département pilote de la relocalisation. De nombreuses entreprises
sont fragilisées. Si rien ne s'arrête, ce sont 1.500 emplois
qui pourraient être sacrifiés à l'automne. »
—Indre : les salariés de la Halle « enfants oubliés de la crise » —
14 Juin 2020
Les deux sites logistiques emploient près de cinq cents salariés, dont certains ont près de 40 ans d'ancienneté. La perspective d'un licenciement crée en eux une blessure psychologique profonde.
Pour rien au monde ils n'auraient
manqué ce premier rendez-vous sur le pavé. Hier matin, les salariés
des deux sites logistiques indriens de La Halle ont mis leur tenue de
travail pour venir « porter leur colère » et,
parfois, leur désarroi dans les rues d'Issoudun.
« Il
faudrait un miracle »
Ghislain Lyannaz, employé
du site d'Issoudun, a la voix qui tremble et les larmes qui lui
montent aux yeux quand il évoque son parcours. Il a trente-six ans
de maison. Trente-six années au cours desquelles il a « tout
fait » au sein de l'entrepôt. « Le 27 juin
1984, je mettais les pieds pour la première fois ici, raconte
Ghislain en se tournant vers l'entrée du site logistique
d'Issoudun. J'ai été au tirage, à l'emballage, au quai.
Je suis passé chef d'équipe pendant dix ou douze ans.
Aujourd'hui, je suis chauffeur inter-dépôts. Je pensais que ça
allait m'emmener jusqu'à ma retraite en décembre...
Mais non, je n'irai pas jusqu'au bout. »
Sa
dernière participation aux bénéfices reçue lui est restée en
travers de la gorge. « Cette année, on m'a versé 15 €.
Vous vous rendez compte ? 15 € après trente-six ans de
boîte. Ils auraient mieux fait de se la garder, une prime
pareille ! » Aujourd'hui, Ghislain n'y croit plus
guère. « Si on pouvait nous aider comme ça a été fait
pour l'aéronautique et l'automobile... Mais il faudrait
un miracle pour qu'on soit sauvés. Nous sommes les enfants oubliés
de la crise. »
« Nos corps sont bousillés
par
le travail »
À 49 ans, Valou est encore loin de la retraite. Entrée le 6 septembre 1994 au site logistique d'Issoudun, elle avait fini par se résoudre à partir pour envisager une autre carrière. Après avoir décroché un titre professionnel d'assistante en ressources humaines grâce à un congé individuel de formation pris en 2018, Valou s'apprêtait à commencer une licence en septembre 2020. « J'avais accepté de faire partie du plan de départs volontaires, en février dernier. Je partais alors la tête haute, avec une formation pour me reconstruire. Mais on nous a coupé l'herbe sous le pied. Aujourd'hui, nous partons avec des blessures physiques irréparables et des blessures psychologiques. Nos mains, nos épaules... nos corps sont bousillés par le travail et on va sortir d'ici les poches vides. »
« Un plan social bâclé »
Entré tout jeune à
la Halle, Frédéric Carrias est
actuellement préparateur de commandes. Mais en vingt-huit ans de
carrière, il a exercé « à peu près tous les métiers, de la
réception à l'expédition. Ici, tout le monde est polyvalent ».
Ce métier, il y est attaché. « Il m'a donné une identité.
Avoir un travail, c'est s'intégrer dans une organisation, y
trouver sa place et un sens à ce qu'on fait. Si tout doit
s'arrêter demain, le vide va être immense. » Âgé de
52 ans, Frédéric aimerait continuer dans la logistique mais
est aussi prêt à se former et à envisager un nouveau métier. Pour
le moment, il garde un infime espoir de voir son emploi sauvé. « Les
offres peuvent encore évoluer jusqu'au 24 juin. La porte de
l'espoir est tout juste entrouverte mais je veux continuer à y
croire », confie le salarié qui n'accepte pas la perspective
du « plan social bâclé ». « C'est comme s'ils
voulaient nous évincer le plus rapidement possible. Nous ne sommes
pas licenciés mais carrément éjectés ! »
« Être
récompensés »
« Je ne veux pas que l'on reparte
sans rien après avoir travaillé pendant des années. »
Marie-Claude Gay a donné trente-une années
de sa vie à La Halle. Avec ses collègues du site logistique
d'Issoudun, elle défile en tenue de travail. Le slogan « La
Halle, c'est vraiment vous », brodé au dos de son chandail
noir prend un sens nouveau. Une signification accentuée par
l'écriteau « Je suis La Halle » suspendu autour de son
cou.
Ses revendications ne sont pas entravées par son masque
chirurgical : « Nous devons au moins être récompensés
de ce que l'on a fait. »
« Une reprise ce serait
l'idéal. S'il n'y a pas de reprise, nous méritons une bonne
prime de départ, une reconversion et tout ce qui suit »,
clame-t-elle. Ses espoirs s'amenuisent à mesure que le combat
s'allonge dans le temps. « J'ai un peu peur. Je suis comme
tout le monde, concède-t-elle. On voit ça très mal. »
— 125 PHOTOS DE LA MARCHE CITOYENNE—
14 Juin 2020
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LIENS DIFFÉRENTS ARTICLES DE LA MARCHE CI-DESSOUS
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EXCLUSIF - La lettre d'un salarié de La Halle 36 à Emmanuel Macron
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14 Juin 2020
Le 13 juin, une manifestation s'est tenue à Issoudun contre la fermeture des deux entrepôts de La Halle d'Issoudun et Montierchaume (la Malterie). En effet, La Halle a été mise en liquidation judiciaire suite la prise de contrôle de cette entreprise française par des fonds vautours qui ont fini par la tuer. D'ici fin juin, le tribunal de commerce devra se prononcer sur l'avenir des 5000 salariés dans toute la France. Selon des informations de presse, la moitié, soit 2500 salariés seraient menacés de perdre leur emploi dans les semaines à venir. Dans l'Indre, les deux dépôts logistiques de Issoudun et Montierchaume représentent 500 emplois directs et autant d'emplois indirects. Leurs fermetures définitives représenteraient une catastrophe sociale. Malgré l'ampleur de ce plan social et ses répercussions dans de nombreux départements français, le gouvernement ne s'est pas saisi du dossier. D'où cette lettre d'un salarié indrien de La Halle, interpellant directement le Président de la République et que nous publions.
Monsieur le Président de la République,
Je souhaite attirer votre attention sur le sort de la société La Halle, filiale du groupe Vivart et détenue par des fonds d'investissements. Je travaille sur le site de la Malterie à Montierchaume dans l'Indre, depuis le début de l'exploitation du site logistique de La Halle aux Vêtements. J'y ai connu déjà plusieurs difficultés, dont la suppression de l'équipe de nuit dont je faisais partie. Effectivement, l'entreprise avait des difficultés, mais des investissements venaient d'être faits sur le dépôt de la Malterie, avec un changement du système d'exploitation qui devait rentrer en service fin avril, une modernisation de l'e-commerce et de la préparation de commandes.
« Des actionnaires sans vision d'avenir »
La Covid et le confinement nous ont fait perdre un chiffre d'affaire important pour la société. Il y a eu aussi une mauvaise gestion de nos dirigeants, car le site web a été fermé pendant plusieurs semaines, contrairement à nos concurrents, ce qui nous a mis à terre. Nos investisseurs, actionnaires par l'intermédiaire de notre PDG Patrick PUY ne souhaitent plus mettre la main à la poche, alors que la société ne peinerait pas à se redresser, si un investisseur, avec une direction sérieuse, compétente, dynamique et ayant envie de la faire perdurer, prenaient la peine de s'y intéresser. Investisseurs autres que ces fonds de pensions, qui n'ont fait que dilapider et appauvrir la société pour récupérer du cash afin de servir les actionnaires, car ils nous ont racheté sous forme de LBO, sans aucune vision d'avenir.
« La situation est extrêmement urgente »
Je vous demande donc, Monsieur Le Président de la République de mettre vos services sur ce dossier. Cette société françaisepourrait vivre, même s'il fallait restructurer, fermer quelques magasins déficitaires, revoir la logistique, ce qui était en cours.Il y a aussi un dépôt à Issoudun, traitant les chaussures. La situation est extrêmement urgente, nos emplois seront supprimés dans deux mois. L'Etat français a déjà mis et va mettre des milliards, pour sauver Renault, Air France...
L'Etat Français doit également nous aider, nous laisser une chance, pour sauver l'emploi des deux sites qui représentent dans le département de l'Indre environ 500 emplois, et sur le territoire Français environ 2500 personnes. Dans l'Indre, il n'y a pas beaucoup de travail. Je vous demande de tout faire pour pérenniser nos emplois, l'Etat pourrait même aller jusqu'à prendre un pourcentage de l'entreprise pour bloquer ces actionnaires, qui nous ont mis dans cette situation. L'entreprise La Halle pourrait alors s'en sortir et être revendue plus chère, et intéresser, par la suite, d'autres investisseurs. Pour relancer l'économie, il faut des gens qui consomment. Si nous perdons nos emplois, nous consommerons beaucoup moins. Si les deux sites ferment, des prestataires de services seront touchés eux aussi. J'espère que vous pourrez intervenir, voir venir sur le site nous rencontrer.
« Méthodes de voyous »
Cette entreprise, ces actionnaires, ont touché également de l'argent public, des aides, des réductions de charges. Il faut aussi que l'Etat récupère cet argent public donc bénéficie des entreprises aux méthodes de voyous, cet argent est fait pour les aider et non pour les enrichir et appartient aux citoyens de ce pays. Si cette entreprise nous sacrifie, nous vend en partie, nous laisse sur le carreau pour les autres, alors récupérez l'argent du contribuable auprès des actionnaires. D'autres métiers en ont besoins, comme la médecine, l'hôpital... J'espère que vous pourrez vraiment nous aider et dans le pire des cas, faire pression pour que nous partions avec des indemnités, des formations, des reclassements, un plan qui soit décent.
Dans l'attente de votre réponse, Veuillez agréer, Monsieur Le Président de la République, l'expression de ma respectueuse considération.