Les congés payés fêtent leurs 81 ans en pleine contestation sociale 

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31 Juillet 2017

Les congés payés, l'une des conquêtes sociales majeures de 1936 et du Front populaire , fêtent leurs 80 ans en pleine contestation contre la loi Travail , un anniversaire en "mode défensif" au moment où certains salariés craignent une remise en cause des acquis majeurs du droit du travail.  

Août 1936. Des gares bondées, des trains pleins à craquer . Sur les plages de France , des milliers d'ouvriers "enthousiastes", en "Marcel", pieds nus , découvrent la mer et les joies du camping improvisé en famille, goûtant à leurs toutes premières vacances sans perte de salaire.

Nombre de témoignages d'archives évoquent le "bonheur de ne rien faire ", les "premières bouffées d'air marin " venant "d'un autre monde ", mais aussi la gêne de ne pas connaître "les codes" des vacances, réservées jusque-là une bourgeoisie qui se plaint de "ces salopards en casquette" venant "polluer" ses plages. 

A bicyclette , en voiture , mais surtout en train, les gens vont partir. Plus de 500.000 billets seront vendus en août 1936. 

 "Il y avait de la joie, celle d'avoir gagné cette conquête sociale, celle de la découverte , ce bonheur de dire +je ne vais pas travailler et je vais être payé + ! C'était une notion impensable, tout comme le tout nouveau secrétariat d'État aux loisirs ", dit Françoise Denoyelle, commissaire de l' exposition "1936, le Front populaire en photographie ", avec des œuvres de Robert Capa , Henri Cartier-Bresson , Chim, Robert Doisneau ou Willy Ronis , jusqu'au 23 juillet à l' Hôtel de Ville de Paris.

La mer

"Je m'en souviens comme si c' était hier. C'était extraordinaire ", raconte à l'AFP Julien Lauprêtre , le sémillant président du Secours populaire, âgé de 90 ans, qui en avait 10 à l' époque , et a passé ses premières vacances en août 1936 en colonie à l'Ile-de-Ré.

Rappelant qu'aujourd'hui encore, "seulement un enfant sur trois et un Français sur deux" partent en vacances, l'infatigable défenseur des "oubliés des vacances" entend faire du 9 juin , date anniversaire du dépôt du projet de loi sur les congés payés, une "journée d' appel national à la solidarité " pour que les vacances soient "un droit pour tous et non pas un luxe".

"Mon père , cheminot , m'avait inscrit dans une colonie qui appartenait à un ancêtre du Secours populaire, le Secours ouvrier international . J'ai vu la mer pour la première fois ", poursuit M. Lauprêtre, exhibant une photo de lui en short et chemise blanche , au milieu d' enfants de son âge " venus aussi d' Allemagne , d' Italie et d' Espagne, dont les familles avaient fui les régimes fascistes de leurs pays".

En partance pour la mer, sur le quai de la gare au métro Reuilly- Diderot , le jeune Julien Lauprêtre rencontre Jeannette , 9 ans, qui deviendra son épouse. Comme lui, elle n'a pour seul bagage "qu'un sac à patates avec un matricule" et comprend qu'ils vont "au même endroit , en colo, à La Couarde-sur-mer".

Fruit de luttes

Avant 1936, les congés payés existaient déjà "dans d' autres pays d'Europe et en France pour quelques catégories sociales aisées et professions comme les fonctionnaires et les compagnies d'assurance ", rappelle Jean- Pierre Le Crom, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du droit social.

A l'issue de plusieurs semaines de grèves et d'occupation d'usines, qui suivent la victoire du Front populaire aux élections législatives du 3 mai, les ouvriers obtiendront la création des conventions collectives , le passage de la durée du travail à la semaine de 40 heures , et 15 jours de congés payés (loi du 20 juin 1936). La 3e semaine de congés payés sera généralisée en 1956, la 4e en 1969 et la 5e en 1982.

"Ce mouvement était offensif, il s'agissait de conquérir des droits . Aujourd'hui, le mouvement social est en mode défensif, par crainte de perdre ces mêmes droits", analyse M. Le Crom.

Jacqueline Leprince, 92 ans, se souvient de son "mari, ajusteur- outilleur à l'usine", "gréviste à 17 ans, licencié après les grèves". Mais elle raconte aussi à l'AFP "les difficultés de trésorerie " de son père, à la tête d'une petite menuiserie , après le paiement des journées chômées des ouvriers.

Issue de la petite bourgeoisie, une autre Jacqueline, Parisienne de 98 ans, évoque une "période formidable" de courte durée, qui lui a permis de s'émanciper. Elle évoque sa "rébellion" contre son milieu, son arrivée "aux auberges de jeunesse " et son "engagement dans les jeunesses socialistes" où elle a rencontré son "mari qui rentrait de la guerre d'Espagne" et l'a épousée à 21 ans.

"Ce droit est le fruit de luttes, et s'il a été voté à l'unanimité par les députés et les sénateurs de l'époque, c'est bien qu'il correspondait à une volonté populaire", relève M. Lauprêtre, ancien résistant.

Il appelle à continuer de "résister !", selon les valeurs du Conseil national de la Résistance , "dont le programme s'intitulait: +pour des jours heureux+".   

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VIVARTE: Avenir " flou " pour la Logistique CEC et HAV 

 Article paru le 08/04/2017 

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26 Juillet 2017


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Nord: Des chaussures fabriquées en Chine à l'origine d'un ulcère et de brûlures aux pieds?

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  21 Juillet 2017

 CONSOMMATION Alertée par deux incidents, la Direction départementale de la protection de la population envisage de mener une enquête... 

           Deux jeunes femmes du nord de la France ont été grièvement blessées après avoir porté des chaussures fabriquées en Chine.                                                                         La direction départementale de le protection de la population pourrait ouvrir une enquête. 

Elle pensait avoir fait une bonne affaire. Justine, une jeune employée de banque de Valenciennes (Nord) pensait avoir investi il y a quinze jours dans une paire de chaussures confortables achetées à Chaussea, à Petite-Fôret.

Un ulcère occasionné par le port de ses souliers

Après les avoir portées pendant une semaine, la jeune femme a cependant vu ses pieds gonfler et devenir douloureux au point de devoir consulter un médecin, rapporte mercredi La Voix du Nord.

Diagnostic : elle souffre d'un ulcère occasionné par le port de ses souliers « made in China ». En arrêt maladie depuis lundi, la jeune fille s'inquiète : « Si ça ne s'arrange pas, il faudra peut-être une intervention chirurgicale m'a dit l'infirmier. »

Prouver le lien entre chaussure et ulcère

Les premiers symptômes sont apparus une semaine après l'achat des chaussures et, depuis, le pied de la jeune femme reste très gonflé. Le tendon est également enflammé.

L'entreprise Chaussea a retiré le modèle de la vente dans l'attente « de résultats de tests complémentaires ». Le magazine souligne cependant que « le lien de causalité entre l'ulcère au pied et le port des chaussures ne peut, à ce jour, pas être prouvé ».

Une autre femme brûlée au troisième dégré

Lundi, le quotidien du Nord révélait également un autre cas alarmant. Celui d'une quadragénaire dont les pieds ont été brûlés au troisième degré après avoir porté des chaussures fabriquées en Chine.

« On sait que les Chinois utilisent beaucoup de formol pour conserver les produits pendant leurs voyages en containers. Je suis persuadé qu'avec les très fortes chaleurs, ça a diffusé sur mes pieds », a expliqué cette autre victime.

Les deux affaires ont en tout cas attiré l'attention de la Direction départementale de la protection de la population, qui envisage de mener des investigations. 

Vivarte : la vente d' André et Naf Naf sera finalisée en 2018   —

20 Juillet 2017

Le calendrier s'étire pour Vivarte. Patrick Puy, le PDG du groupe français, avait affirmé au micro de France Info que toutes les cessions d'enseignes envisagées seraient bouclées d'ici la fin de l'année 2017. Or, celui-ci aurait annoncé hier lors d'une réunion interne qu'André et Naf Naf ne seraient pas vendues avant février 2018, dans le meilleur des cas. Une information communiquée par plusieurs syndicats.

Selon ces sources, Patrick Puy aurait déclaré que le chausseur André, dont les ventes se dégradent, n'a attiré aucun repreneur sérieux pour l'instant, tandis que l'enseigne de mode féminine Naf Naf verrait pour sa part ses résultats s'améliorer.

Contacté, un porte-parole du groupe affirme qu'il ne s'agit pas d'un report : de premières annonces interviendront pour ces deux marques en novembre, pour une clôture des ventes effective au premier trimestre 2018.

La revente de Chevignon, prévue pour cet été, poserait aussi question. Si Vivarte confirme avoir reçu quatre offres de reprise, aucune d'elles ne serait positive. La cession de la marque de mode masculine pourrait toutefois intervenir avant fin 2017. De plus, la vente de la chaîne espagnole Merkal s'effectuera dans le courant de l'automne.

Le groupe Vivarte, qui entend conserver les enseignes Minelli, CosmoParis, La Halle, Caroll, Besson et San Marina, ne sera pas forcément sorti d'affaire une fois délesté de toutes les enseignes visées par un processus de cession. Il apparaît, selon les échanges intervenus pendant cette réunion, que Vivarte pourrait ne pas être en mesure de rembourser une partie de sa dette d'ici octobre 2019, celle-ci ayant pourtant été restructurée en juin. Sa dette a été réduite de 846 millions d'euros, pour s'établir à 600 millions d'euros, et rééchelonnée, puisque sa maturité est étendue de deux ans, jusqu'en 2021. A terme, la mise en place d'une fiducie est envisagée, et d'autres cessions d'enseigne pourraient aussi intervenir. Ce qui, dans ce cas, raviverait le spectre d'un possible démantèlement du groupe.

D'autre part, le projet de fusion des deux enseignes de La Halle (chaussures et vêtements), qui interviendra durant l'exercice 2018/19, soulève aujourd'hui une question logistique. L'externalisation de ce service serait envisagée par la direction, faisant planer une menace sur les salariés des deux entrepôts (347 personnes à la logistique chaussures, et plus de 219 pour le pôle habillement, après le PSE déjà validé).
Rappelons qu'au début du mois, Kookaï a été vendue à son partenaire australien Magi, tandis que Pataugas est passé dans le giron du Français Hopps Group en mai dernier. Vivarte, qui a vu les fonds Oaktree, Babson, GLG et Alcentra entrer à son capital en 2014, a généré 2,2 milliards d'euros de ventes en 2016.

—  Comité de Groupe ...Grosse inquiétude qui plane désormais sur la Logistique CEC et HAV —

19 Juillet 2017

Beaucoup d'inquiétude qui se profile désormais pour le devenir des 2 dépôts logistiques CEC et HAV basés dans l'Indre, suite aux propos tenus ce matin en Comité de Groupe par Patrick PUY PDG du Groupe. Ces 2 sites sont toujours dans le collimateur de celui-ci.

                 Résumé du Comité de Groupe ci-dessous

— COMMUNIQUE INTERSYNDICALE ANDRE

CONCERNANT LE TRAVAIL DU DIMANCHE —

12 Juillet 2017

Le géant de la mode Vivarte voit le bout du tunnel

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11 Juillet 2017

Lourdement endetté, le géant français de la mode a connu une semaine décisive dans sa restructuration avec un accord financier et la vente de Kookaï. 

                                                             Le textile et la chaussure se retrouveront sous une seule enseigne : La Halle.  

Patrick Puy, cinquième patron du groupe Vivarte en cinq ans, avait mis le marché sur la table depuis des semaines. A Bercy, la nouvelle équipe n'a pris que quelques jours pour lui donner le feu vert... Lundi, le propriétaire des enseignes La Halle, Caroll, Minelli, André, San Marina a finalement obtenu l'accord qui doit boucler le volet financier de sa restructuration. Les efforts seront partagés. Les débiteurs vont tirer un trait sur les 800 millions d'euros qu'ils étaient en droit d'exiger. La dette totale du groupe qui s'est envolée au-delà des 3 milliards d'euros sera ainsi ramenée à 572 millions. "Un niveau viable", selon Patrick Puy. En échange, il s'est engagé à supprimer 581 postes, soit 120 de moins que prévu. "Près de la moitié d'entre eux sont d'ores et déjà assurés de retrouver un emploi auprès des repreneurs de magasins vendus", assure le patron du groupe, qui promet de conserver les 13.000 salariés restants.

Une accumulation de faux pas

Après la faillite de l'enseigne Mim et le sauvetage de Tati, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, se devait de mettre un terme à la descente aux enfers de l'ancien groupe André. En dépit d'une dette colossale, il a enfin renoué l'an passé avec les bénéfices. Il devrait même terminer l'année avec 75 millions d'euros de profits. "C'est réaliste, pas optimiste. On n'a pas le droit de l'être quand on licencie et que l'on demande des efforts considérables à ses salariés", estime le PDG, spécialiste de la restructuration, arrivé chez Vivarte à l'automne 2016. Le dialogue social a été compliqué à établir dans un groupe au paysage syndical éclaté autour de centaines de points de vente qui ne comptent en moyenne que quatre salariés... La stratégie établie par Patrick Puy souffre peu la contestation. Vivarte a cumulé les faux pas : trop de marques souvent en concurrence les unes avec les autres, plus de magasins qu'il n'en fallait, souvent au mauvais emplacement. Aucun des managers qui se sont succédé ces dernières années n'a tenu assez longtemps pour imposer leur vision à une multitude de débiteurs devenus actionnaires, encore au nombre de 172 en janvier. "Pas un de ces patrons n'a osé déboulonner la statue du commandeur", analyse un proche du dossier. En clair, personne n'a voulu détricoter "l'œuvre" de Georges Plassat, le charismatique entrepreneur aujourd'hui patron de Carrefour qui a façonné le groupe pendant douze ans, pour en faire un géant aux pieds d'argile.

La nouvelle feuille de route de Patrick Puy prévoit de repositionner les enseignes autour de deux grands pôles, les enseignes de périphérie et celles de centre-ville. Premier grand chantier : la fusion de La Halle aux vêtements et de La Halle aux chaussures pour des magasins mixtes. Elle est déjà en phase de test pour 20 des 1.000 points de vente et sera étendue à 54 avant la fin de l'année.

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Le PDG de Vivarte compte vendre André et Naf Naf d'ici décembre

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 06 Juillet 2017

Le groupe textile et chaussures a déjà cédé plusieurs enseignes. Pataugas en mai dernier a été vendu aux dirigeants de Colis Privé et Cibléo, un trio d'entrepreneurs. Cette semaine a été finalisée la vente de Kookaï à l'australien Magi, un spécialiste du secteur de l'habillement qui était déjà le détenteur de la licence d'exploitation de Kookaï en Australie depuis 26 ans. Mises en vente l'été dernier, les enseignes Chevignon et la filiale espagnole Merkal n'ont pas encore officiellement été cédées. Ces ventes «suivent leur cours», a précisé Patrick Puy. Au final, le groupe compte se recentrer sur six enseignes: La Halle et Besson, des marques installées plutôt en périphérie des villes, ainsi que Minelli, San Marina, CosmoParis et Caroll, enseignes présentes dans les centres-villes.

Le groupe en difficulté a engagé en janvier un vaste plan de relance. Plusieurs enseignes, dont Pataugas et Kookaï, ont déjà été vendues. Patrick Puy, PDG de l'entreprise, assure que l'entreprise est «sauvée».

Vivarte poursuit sa mue. Le groupe, engagé depuis janvier dans un vaste plan de cessions et de restructuration, devrait céder les enseignes André et Naf Naf d'ici à la fin de l'année. Les chaussures André (786 salariés) et l'enseigne de prêt-à-porter Naf Naf (860 salariés) «ont été mis en vente au mois de mars, le processus suit son cours», a déclaré mercredi soir sur France Info, le PDG du groupe Patrick Puy. Pour l'instant, aucun repreneur n'a été trouvé. «Nous allons attendre des offres pour le mois de septembre, on va les étudier, les améliorer et on annoncera tout cela en novembre-décembre». C'est un processus «très compétitif» qui «prend neuf mois, ce sera fait dans la fin de l'année». La vente de Naf Naf et André, «ce sera fait en décembre. On en est là» a-t-il assuré.

Parallèlement, des plans sociaux sont en cours, à la Halle aux chaussures et chez Vivarte Services. «J'avais annoncé 707 suppressions de postes en janvier, quand nous avons lancé le plan de relance. Nous avons atteint un accord majoritaire avec les syndicats, au terme duquel 581 suppressions de postes sont actées. Il y en a déjà 235 qui ont trouvé du travail. Il y a encore plus de 300 personnes, aujourd'hui, qui sont sur le carreau» détaille le PDG. «C'est très difficile, mais on y travaille. Nous avons fait le travail que nous devions faire. Aujourd'hui le groupe est sain» assure Patrick Puy, rappelant qu'un accord a été trouvé avec les créanciers pour alléger la dette du groupe qui était d'1,4 milliard d'euros en début d'année, contre 572 millions aujourd'hui. 

— INTERVIEW DE PATRICK PUY LE SAUVEUR —

05 Juillet 2017

Interview France info. Pour la Cftc des Salariés VIVARTE , le groupe n'est pas encore sauvé...Mr PUY vous nous cacher encore la vérité ! 

                                                                      Patrick Puy s'est définit lui-même comme "le sauveur" de Vivarte

Vivarte : André et Naf Naf cédées d'ici décembre

Les marques de chaussures et de textile André et Naf Naf seront cédées d'ici le mois de décembre, a assuré mercredi sur France Info Patrick Puy, le PDG du groupe en difficulté Vivarte, actuel propriétaire de ces enseignes. Les chaussures André « ont été mises en vente au mois de mars, le processus suit son cours », a déclaré Patrick Puy à l'antenne de France Info, précisant qu'aucun repreneur n'avait été trouvé pour l'instant.

C'est un processus « très compétitif » qui « prend neuf mois, ce sera fait dans la fin de l'année », a-t-il ajouté. « Nous allons attendre des offres pour le mois de septembre, on va les étudier, les améliorer et on annoncera tout cela en novembre-décembre. »
Interrogé sur sa volonté de céder d'autres enseignes, Patrick Puy a répondu que sur les quatre marques mises en vente il y a un an, deux avaient déjà été cédées (Pataugas et Kookaï) tandis que les deux autres (Chevignon et la filiale espagnole Merkal) « suivent leur cours ».
« J'ai annoncé par la suite deux autres (marques), Naf Naf et André, ce sera fait avant décembre », a-t-il indiqué.
« Je préférerais que vous m'appeliez le sauveur (de Vivarte, ndlr) », a par ailleurs déclaré en fin d'entretien Patrick Puy. « Il faudrait m'appeler le sauveur ». Déclaration qui assurera à l'échange un écho non moins détonant parmi les salariés du groupe que la précédente interview, accordée à Capital, qui affirme que Patrick Puy avait alors évoqué la cession de l'ensemble des marques.
Le groupe Vivarte, en difficulté et engagé depuis plusieurs mois dans un plan de cessions et de restructuration, a présenté en janvier 2017 un plan de relance avec pour objectif de se recentrer sur six enseignes : La Halle et Besson (enseignes de périphérie) d'une part, Minelli, San Marina, CosmoParis et Caroll d'autre part (enseignes de centre-ville).
Il a déjà cédé plusieurs enseignes, dont Pataugas en mai dernier et Kookaï cette semaine, vendue à l'australien Magi. Vivarte a également engagé la vente de deux autres de ses marques emblématiques : André (786 salariés) et Naf Naf (860 salariés), lançant en parallèle deux nouveaux plans sociaux (PSE) à la Halle aux chaussures et chez Vivarte Services.

  FLASH DERNIERE MINUTE 

05 Juillet 2017

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   Kookaï passe sous pavillon australien

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04 Juillet 2017

    Collection printemps-été 2017 - Kookaï

En phase de restructuration, Vivarte se déleste de la marque Kookaï. Le groupe français a annoncé ce 4 juillet qu'il l'avait cédé à Magi, son partenaire australien qui détient la licence d'exploitation de la marque de mode féminine sur ce marché depuis 26 ans. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué.

Fondée en 1983 par Jean-Lou Tepper, Jacques Nataf and Philippe de Hesdin, la griffe parisienne était passée dans le giron du groupe Vivarte en 1996. Magi, spécialiste de la vente d'habillement en Océanie, et gérant jusqu'alors 39 magasins Kookaï dans la région, met la main sur une marque employant à ce jour près de 500 personnes et opérant 195 boutiques en France, en Espagne et en Suisse.


Fondée en 1983 par Jean-Lou Tepper, Jacques Nataf and Philippe de Hesdin, la griffe parisienne était passée dans le giron du groupe Vivarte en 1996. Magi, spécialiste de la vente d'habillement en Océanie, et gérant jusqu'alors 39 magasins Kookaï dans la région, met la main sur une marque employant à ce jour près de 500 personnes et opérant 195 boutiques en France, en Espagne et en Suisse. Le dernier exercice de la griffe présente des ventes de l'ordre de 76 millions d'euros, alors que celles-ci culminaient à près de 94 millions en 2013/14.
Cette cession de Kookaï s'inscrit dans le plan de redressement présenté par le PDG de Vivarte, Patrick Puy, en janvier dernier. Un plan qui vise à recentrer l'activité du groupe autour d'une poignée d'enseignes : La Halle et Besson (périphérie), Minelli, San Marina, CosmoParis et Caroll (centre-ville). La vente de Pataugas à Hopps Group a été actée en mai, alors que Naf Naf, André et Chevignon attendent toujours de trouver preneur.

Vivarte officialise la cession de Kookaï à l'Australien Magi

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04 Juillet 2017

En phase de restructuration, Vivarte se déleste de la marque Kookaï. Comme le laissait entendre le magazine Capital en avril dernier, le groupe français a bel et bien fait affaire avec Magi, son partenaire australien, qui détient la licence d'exploitation de la marque de mode féminine sur ce marché depuis 26 ans.


                                                                                                  Collection printemps-été 2017 - Kookaï

Si le montant de la transaction n'a pas été communiqué, cette cession s'inscrit dans le plan de redressement présenté par le PDG du groupe Patrick Puy en janvier dernier. Le dirigeant, nommé en octobre 2016 à ce poste, entend recentrer l'activité de Vivarte autour d'une poignée d'enseignes : La Halle et Besson (périphérie), Minelli, San Marina, CosmoParis et Caroll (centre-ville). La vente de Pataugas à Hopps Group a été actée en mai, alors que Naf Naf, André et Chevignon attendent toujours de trouver preneur.CQue deviendra Kookaï entre les mains de l'Australien Magi ? Rien ne filtre encore sur la stratégie que souhaite mettre en place l'entreprise, spécialiste de la vente d'habillement en Océanie, et gérant 39 magasins Kookaï dans la région. Magi, qui emploie 400 personnes et génère un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros, est présentée par Vivarte comme une société alliant « vitesse de commercialisation, diversité de la gamme de produits, et capacité à s'adapter et adresser rapidement les évolutions de la demande ». Comme FashionNetwork l'évoquait en avril, l'entreprise se serait engagée à ne pas aller au-delà des fermetures de boutiques déjà planifiées jusqu'à la fin 2018. Car Kookaï, c'est à ce jour 500 employés et 195 boutiques situées en France, en Espagne et en Suisse. Fondée en 1983 par Jean-Lou Tepper, Jacques Nataf and Philippe de Hesdin, la griffe parisienne était passée dans le giron du groupe Vivarte en 1996. Son dernier exercice présente des ventes culminant à 76 millions d'euros. « Le plan de redressement lancé il y a deux ans a permis de renouer avec de meilleurs résultats financiers », estime le groupe Vivarte. Rappelons toutefois que la marque enregistrait un chiffre d'affaires de 94,3 millions d'euros sur la période 2013/14.En pleine cure d'amaigrissement via un vaste plan de cessions, le groupe Vivarte - qui a vu les fonds Oaktree, Babson, GLG et Alcentra entrer à son capital en 2014 - a conclu un accord de restructuration de sa dette avec ses créanciers le 21 juin dernier, celle-ci étant réduite de 846 millions d'euros pour s'établir à 600 millions d'euros.

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San Marina veut s'épanouir sur de petites surfaces

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03 Juilllet 2017

L'enseigne de souliers, que le groupe Vivarte conserve à son portefeuille alors qu'il a engagé la vente de plusieurs de ses actifs dont André, Kookaï ou Naf Naf, va tester une nouvelle solution retail, sous la houlette d'Axelle Mathery, sa nouvelle présidente directrice générale depuis le 1er juin (lire sur FashionNetwork Premium "San Marina s'arme de nouveaux projets retail en France et à l'étranger") 

                                                                      Le format de boutique initié en 2015, mettant en avant les modèles.  

Le modèle qui a fait la réputation de San Marina, à savoir une boutique dans laquelle les boîtes de chaussures sont disposées en pile et en libre-service, est peu à peu délaissé pour épouser un concept plus classique basé sur le conseil client, avec une réserve plus conséquente pour le stock. Pour cela, l'équipe San Marina peaufine un nouveau format de magasin plus petit, autour de 70 mètres carrés contre 100 à 120 mètres carrés actuellement. « Il y a une vraie possibilité pour la marque en centre-ville sur des surfaces restreintes, livre Axelle Mathery. Le premier point de vente de ce type devrait ouvrir ses portes cet hiver. »
Dans la même optique, un nouveau design de magasin avait été initié en 2015, la rénovation du parc - qui compte 230 boutiques en France - se poursuivant actuellement. « L'idée est vraiment d'apporter plus de service en assistant le client. Le principe où tout le monde se sert est arrivé à ses limites. On sent que le client a besoin d'être accompagné et rassuré », analyse Axelle Mathery, qui a auparavant dirigé pendant quatre ans la griffe de souliers CosmoParis, émanation plus pointue de l'enseigne San Marina.
L'agencement des produits s'en trouvant donc modifié, puisque l'heure est désormais à la théâtralisation. « Les tendances étaient auparavant un peu noyées, l'objectif est de regrouper les modèles par thématique, pour affirmer notre positionnement mode ». Rationalisant son offre, la marque a également décidé de stopper sa ligne enfant après la saison automne-hiver 2017-18.
Fondée à Marseille en 1981 et acquise en 2001 par le groupe Vivarte, San Marina va poursuivre les ouvertures de boutiques en France, le groupe maintenant ses investissements vis-à-vis de l'enseigne qui a généré en 2016 un chiffre d'affaires avoisinant les 130 millions d'euros. Le rythme affiché sera l'ajout d'une dizaine d'adresses françaises par année sur cinq ans, l'affiliation étant privilégiée.

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Pataugas : le duo Xavier Marques et Jacques Zamit désormais à la barre

03 Juillet 2017

           Pataugas a été fondée en 1950 au Pays basque français. 

Le Français Hopps Group met en place une nouvelle gouvernance à la tête de Pataugas pour mener à bien son projet : renouveler et développer la marque de chaussures qu'elle a rachetée en mai dernier au groupe Vivarte. C'est un tandem expérimenté, composé de Xavier Marques et Jacques Zamit, qui évolue désormais à la direction générale. 

Xavier Marques, qui se concentrera sur les volets financier et repositionnement de marque, était jusqu'alors directeur général de Biothys Group. Passé par HEC, il a œuvré pendant une dizaine d'années chez Adidas en tant que directeur financier puis directeur sports marketing et partenariats stratégiques.
Jacques Zamit aura quant à lui la mission d'élaborer la stratégie commerciale, côté gamme de produits et distribution. Avant de fonder sa société de conseil en 2015, il était directeur commercial et en charge des achats pour l'enseigne Texto (groupe Eram), après être passé par la marque San Marina et le groupe Thom Europe.
« Le plan d'action des deux nouveaux dirigeants sera structuré autour de plusieurs priorités stratégiques pour accélérer la croissance de Pataugas : repositionnement, diversification avec extension de marque d'une part et élargissement de gammes d'autre part, mais aussi développement commercial (wholesale, retail et e-commerce) », détaille le groupe dans un communiqué.S'appuyant sur une collection de 70 modèles, Pataugas compte à l'heure actuelle cinq boutiques à l'enseigne, 15 corners en grands magasins et un réseau de 500 revendeurs environ. L'objectif des trois dirigeants d'Hopps Group ? « Réveiller cette belle endormie », en faisant passer le chiffre d'affaires de Pataugas de 14 à 50 millions d'euros en trois ans, comme nous le confiait Frédéric Pons en mai dernier.

—  La Direccte de l'île de FRANCE a validé aujourd'hui le Plan de Sauvegarde de l'Emploi ( PSE ) de La Halle aux Chaussures —

30 Juin 2017

Messieurs les Délégués syndicaux, Mesdames, Messieurs les secrétaires des instances représentatives du personnel, Vous trouverez ci-joint la décision de validation de l'accord collectif relatif au plan de sauvegarde de l'emploi de la société Cie européenne de la Chaussure (sise 28 avenue de Flandres - 75019 Paris) ainsi qu'un courrier d'accompagnement, adressés à l'employeur. Je vous remercie de communiquer les informations contenues dans ces documents aux membres des instances représentatives du personnel. Sincères salutations,

Marie Fuchs-Drapier Inspectrice du travail Tél. : 01.70.96.18.27 DIRECCTE d'Ile-de-France Unité Départementale de Paris Direction de l'emploi et du développement économique Service de l'accompagnement des mutations économiques 21, rue Madeleine Vionnet 93300 AUBERVILLIERS


 

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San Marina s'arme de nouveaux projets retail en France et à l'étranger

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30 Juin 2017

Nouveaux défis en vue pour l'enseigne de souliers que le groupe Vivarte conserve à son portefeuille, alors qu'il a engagé la vente de plusieurs de ses actifs dont André, Kookaï ou Naf Naf. Sur un marché de la chaussure plutôt morose dans l'Hexagone, San Marina teste de nouvelles solutions retail, sous la houlette d'Axelle Mathery, sa nouvelle présidente directrice générale depuis le 1er juin.


Le concept boutique lancé en 2015, plus qualitatif dans sa présentation des produits  

Le modèle qui a fait sa réputation, à savoir une boutique dans laquelle les boîtes de chaussures sont disposées en pile et en libre-service, est peu à peu délaissé pour épouser un concept plus classique basé sur le conseil client, avec une réserve plus conséquente pour le stock. Pour cela, l'équipe de San Marina peaufine un nouveau format de magasin plus petit, autour de 70 mètres carrés contre 100 à 120 mètres carrés actuellement. « Il y a une vraie possibilité pour la marque en centre-ville sur des surfaces restreintes, livre Axelle Mathery. Le premier point de vente de ce type devrait ouvrir ses portes cet hiver. »
Dans la même optique, un nouveau design de magasin avait été initié en 2015, la rénovation du parc - qui compte 230 boutiques en France - se poursuivant actuellement. « L'idée est vraiment d'apporter plus de service en assistant le client. Le principe où tout le monde se sert est arrivé à ses limites. On sent que le client a besoin d'être accompagné et rassuré », analyse celle qui a auparavant dirigé pendant quatre ans la griffe de souliers CosmoParis, émanation plus pointue de l'enseigne San Marina. Les deux marques étant distinctes, mais partageant les mêmes services logistique, IT et gestion.
En magasin, l'agencement des produits s'en trouve donc modifié, puisque l'heure est désormais à la théâtralisation. « Les tendances étaient auparavant un peu noyées, l'objectif est de regrouper les modèles par thématique pour affirmer notre positionnement mode ». Rationalisant son offre, la marque a également décidé de stopper sa ligne enfant après la saison automne-hiver 2017-18, la concurrence des spécialistes et des enseignes de fast fashion se faisant trop pressante.

                                                        Axelle Mathery a pris son poste de PDG de San Marina le 1er juin dernier. San Marina  

Fondée à Marseille en 1981 et acquise en 2001 par le groupe Vivarte, San Marina va poursuivre les ouvertures de boutiques en France, le groupe maintenant ses investissements vis-à-vis de l'enseigne. Le rythme affiché : une dizaine d'adresses françaises par année sur cinq ans, l'affiliation étant privilégiée.
L'export s'impose en outre comme un axe de développement pour la griffe. Jusqu'alors uniquement distribués en Suisse, au Sénégal et en Afrique du Sud, les souliers de la marque ont fait leur entrée dans 13 grands magasins Coin en Italie. Une chaîne qui a, il y a peu, aussi intégré à son offre les chaussures de l'enseigne Eram. « Ces concessions nous permettent de tester le marché et sont valorisantes pour l'image de marque. Et pourquoi pas les dupliquer en Espagne ou en Belgique à l'avenir », livre la dirigeante.

Ce déploiement en corner pour San Marina ouvre de nouvelles perspectives, alors qu'elle discute activement avec trois partenaires potentiels pour s'implanter plus largement en Afrique et faire ses premiers pas en Amérique du Sud ainsi qu'au Moyen-Orient. L'ambition ? Que son chiffre d'affaires à l'étranger grimpe de 30 % d'ici cinq ans.
Les ventes annuelles de San Marina voisinent elles les 130 millions d'euros, dont 5 millions générés en ligne. L'e-commerce étant également identifié comme un levier d'avenir, de même que la multiplication des projets de communication, notamment autour de sa nouvelle et plutôt étonnante égérie, le rugbyman Frédéric Michalak.

La campagne printemps-été 2017 de l'enseigne, avec                                    Frédéric Michalak  

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Résultats concernant le sondage fait par la CFTC des Salariés VIVARTE auprès

 du personnel de la société LA HALLE sur le travail du Dimanche. 

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28 Juin 2017

Les seules questions qui ne sont pas à 100%, ce sont les salariés qui n'ont pas répondu à toutes les questions. Il est fort dommage que notre adresse intranet ait été stoppée avant la date butoir du 30 juin 2017, car beaucoup de salariés concernés nous appellent pour demander comment faire pour faire parvenir leurs réponses. Nous avons été très sollicité sur ce sondage et nous constatons que ce sujet représente un vif intérêt pour de nombreux salariés.

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Caroline Robert Pimienta (Naf Naf) : 

 Fille et fière de l'être' est notre signature 

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28 Juin 2017

L'enseigne du groupe Vivarte s'empare pour la première fois d'une personnalité forte, Madame de Maintenon, pour asseoir l'univers de son vestiaire automne-hiver 17/18. Décryptage avec la directrice des collections.

                      Caroline Robert Pimienta  

Portrait de Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon 

Naf Naf amorce la saison automne-hiver 17/18 en s'entourant d'une figure féminine historique, Madame de Maintenon. Une première pour l'enseigne, en passe d'être cédée par le groupe Vivarte, qui lance dans le même temps une nouvelle ligne premium, Les Collectionistas. L'occasion de faire le point sur le style Naf Naf avec Caroline Robert Pimienta, directrice des collections de la marque aux grands méchants looks.

FashionNetwork : Vous mettez en avant pour la première fois une figure féminine pour accompagner le lancement de la prochaine collection, pour l'automne-hiver 17/18. Comment est née cette idée ?

Caroline Robert Pimienta : Nous cherchions une personnalité forte, qui marque ou a marqué l'histoire. Madame de Maintenon est une femme qui a réussi à s'affirmer, en fondant notamment l'école de Saint-Cyr, et qui a aussi eu une vie compliquée. Et nous avons décidé d'adopter 'la vie de château' pour cette collection, qui a été shootée dans le domaine de Maintenon (en Eure-et-Loir ).

« Fille et fière de l'être » est notre signature : Les dentelles, les robes et les jupons font partie intégrante de notre ADN, et on l'assume. C'est aussi être bien dans sa peau, tout en étant féminine, avec l'idée de 'réussir des choses en Naf Naf', comme nous l'expriment nos clientes. 

FNW : De quelle manière la marque a construit cette posture ?
CRP :
Notre univers est maintenant en place depuis plus de trois ans, avec l'arrivée de Luc Mory en tant que PDG. On s'est demandé, à ce moment-là, 'qu'est-ce que Naf Naf ?' Nous avions la chance d'avoir un ADN fort, et sommes revenus au principe du grand méchant look. Tous les quinze jours, trois silhouettes phare arrivent en boutique. Ce ne sont pas des produits qui sont mis en avant, mais bien des looks, des tenues complètes guidées par un fil conducteur. Avec un caractère vraiment addictif pour certaines de nos clientes.
Naf Naf travaille toujours à renforcer cet ADN : nous n'avons pas changé de positionnement, mais on réussit à mieux le communiquer. Et on va chercher comme cela de nouvelles clientes. Au-delà de notre cœur de cible des 25-35 ans, la marque parvient maintenant à attirer les 18-25 ans. De plus, les mamans âgées d'une quarantaine d'années commencent à se rendre en magasin avec leurs filles, et les initient.

      L'un des "grands méchants looks" de la collection A-H 17/18 shootée au château de Maintenon.Naf Naf Naf Naf Naf Naf - Naf Naf 


FNW : Pourriez-vous détailler les piliers du style Naf Naf ?
CRP : Ce qui caractérise nos collections, c'est cette touche féminine toujours relevée d'un petit décalage, d'un détail ludique ou d'un twist de l'allure, à l'image d'un perfecto porté avec un tutu. Les robes de cérémonie fonctionnent très bien, tout comme le segment des robes dans son ensemble : sur certaines saisons, nos ventes en la matière peuvent représenter jusqu'à 30 % des parts de marché. Nous sommes également leader des enseignes sur les blousons de cuir, et nos imprimés, exclusifs, sont toujours très attendus.
FNW : Quels sont vos best-sellers de la saison estivale ?
CRP : Dans l'univers « Frida Kalho » de l'été 2017, les jupes à volants et les motifs fleuris ont très vite été en rupture de stock. De même qu'un imprimé wax que l'on a installé en boutique dès janvier. Pour l'automne-hiver à venir, nous misons beaucoup sur les doudounes oversize à fleurs - accompagnées d'un tutu -, les manteaux en tartan et les robe-pulls en laine.
FNW : Que vous êtes-vous permis en définissant la ligne premium Les Collectionistas, qui débarque en magasin à l'automne ?
CRP : On s'est vraiment fait plaisir, en poussant plus loin le curseur du style, côté qualité et façon également. L'idée était de se placer à la limite du too much, en favorisant le mix & match. Ce projet a beaucoup plu aux équipes de style - une dizaine de personnes en interne, et en freelance -, qui avaient pour maître-mot la générosité. Résultat, cette ligne met en avant divers savoir-faire, en matière de broderie, d'incrustation de bijoux et de dentelle notamment. Les sept premières silhouettes des Collectionistas seront commercialisées le 1er octobre dans une quarantaine de points de vente.

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PUILBOREAU (17138) Extension d'un ensemble commercial par création d'un magasin GEMO de 1800 m² et d'un magasin LA HALLE de 1447 m² (3247 m2)

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24 Juin 2017

Accord CDAC du 08/06/2017 :

Demandeur : SCI ANDRIMMO OUEST
Bruno Barbier
8 rue de la Libération
17138 PUILBOREAU
Projet : Extension d'un ensemble commercial par création d'un magasin GEMO de 1800 m² et d'un magasin LA HALLE de 1447 m²
Demande de permis de construire n°0172911700010 déposée le 28/02/2017. 

Surface demandée : 3247
Enseigne(s) : GEMO,LA HALLE

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Nemours. Braquage à la Halle aux chaussures

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 23 Juin 2017

                               Un homme seul s'est emparé de la caisse du magasin la Halle aux chaussures, vendredi en milieu d'après-midi à Nemours.

Le malfaiteur, visage dissimulé, aurait exhibé un couteau pour s'emparer du contenu de la caisse. Vers 16 heures ce vendredi, il a fait irruption dans le magasin la Halle aux chaussures, de l'avenue de Lyon et s'est fait remettre quelques dizaines d'euros par un employé. Il a ensuite pris la fuite en direction du quartier de Beauregard. Le commissariat de Nemours est en charge de l'enquête. 

—  ELECTIONS DE L'ENSEIGNE ANDRE ANNULEES

PAR LE TRIBUNAL D'INSTANCE DE PARIS 19 —

23 Juin 2017

Suite au recours de la CFTC des Salariés Vivarte, pour irrégularité du scrutin, le tribunal d'instance de Paris annule les élections CE et DP de l'enseigne ANDRE et condamne la SAS ANDRE.

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Accusée d'exploiter ses salariés, la grande enseigne Primark a-t-elle changé ses pratiques ?

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22 Juin 2017

En octobre 2016, le magazine Boutique2Mode publiait une enquête sur Primark, le troisième distributeur mondial de textile, qui avait débarqué en France tambour battant. Reproduit sur Basta !, l'article révélait des méthodes de management hyper-agressives, violant les droits des salariés, poussant ces derniers à bout. Depuis, « rien n'a changé », raconte le journaliste Laurent Maurel, qui a continué à suivre l'entreprise et à collecter les témoignages de ses salariés. Ce dernier vient de publier deux nouveaux articles étayant ses premiers constats. Il pose aussi la question des modes d'organisation qui produisent ce management infernal. Basta ! en publie de larges extraits.

Cet article a été initialement publié sur le site Boutique2Mode, dans une version plus longue et sous le titre « Primark, le hold-up social ».

L'aventure française du géant irlandais des prix bas débute le 16 décembre 2013, dans le centre commercial Grand Littoral de Marseille. Une ouverture en grande pompe, avec 3 000 clients estimés pour la seule journée d'inauguration. Et du beau monde : Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire emblématique de la cité phocéenne, coupe le ruban. Depuis, neuf autres boutiques ont ouvert leurs portes, avec toujours le même enthousiasme médiatique et politique. Un phénomène qui symbolise la puissance de cette entreprise qui bouscule le marché de la mode depuis les années 2000. C'est à cette période alors qu'elle est rachetée par le groupe anglo-canadien Associated British Foods (ABF), géant mondial du sucre, qui lui permet de financer sa croissance en Europe et en Amérique du Nord. Au point même de faire trembler les poids lourds du secteur.

L'« OVNI » du secteur textile

Comment expliquer un tel succès ? Selon Hélène Janicaud, en charge du textile chez le panéliste Kantar Worldpanel, cela tient essentiellement dans sa capacité à proposer des prix très bas. « En moyenne, un consommateur chez Primark dépense 5,40 euros par article, soit trois fois moins que les prix du marché », calcule-t-elle. Des jeans pour femme à moins de 10 euros, une paire de ballerine à 3 euros, un t-shirt pour homme à 1,50 euros... les tarifs de Primark sont en effet imbattables ! Des prix rendus possible grâce à une optimisation des coûts, avec en amont un approvisionnement qui se fait en majorité dans les pays asiatiques à bas salaires, et en aval de très gros volumes de vente. Et pas de publicité. « Le flux de clientèle que l'on reçoit chez Primark et les volumes de production que l'on écoule chaque jour sont inédits par rapport à nos concurrents », explique Christine Loizy, PDG France de Primark.

« A Créteil, au moins trois semi-remorques viennent livrer le magasin chaque jour », confirme Cathy Vinciguerra, déléguée du personnel. Soit ce que reçoivent en moyenne en une semaine leurs concurrents, chez H&M ou Zara. La taille des points de vente atteste de cette démesure : 3600 m2 pour le plus petit à Lyon, et 8200 m2 pour le plus grand, à Créteil. Et plus de 400 salariés en moyenne par magasin ! Bien au-delà, là encore, de la concurrence. Suffisant pour qu'Hélène Janicaud qualifie Primark « d'OVNI » du secteur textile. « En seulement trois ans, ils sont entrés dans le top dix des enseignes en termes de volumes de vente ? C'est du jamais vu », constate-t-elle. De quoi envisager l'avenir sereinement, avec trois nouvelles ouvertures prévues cette année en France. Et bientôt d'autres encore.

Des conditions de travail ultra-éprouvantes

Des articles de mode aux plus près des tendances, des prix accessibles à tous, des emplacements premium... Au premier regard, Primark à tout pour plaire. Une image de rêve bien retranscrite lors de l'ouverture de chaque nouveau point de vente. « Il y avait des ballons partout, on applaudissait les premiers clients, on se croyait vraiment à Eurodisney », se souvient Émilie*, ex-salariée au magasin de Lille. De quoi lui rappeler les premiers jours de son intégration, au mois d'octobre 2016 : « Au début on nous vend du rêve, on nous montre des vidéos de vendeurs souriants, qui conseillent le client, et des promesses d'évolutions rapides, se souvient-elle. Mais très vite on se rend compte que c'est tout l'inverse qui nous attend au quotidien. »

« Quelques semaines après l'ouverture, les conditions de travail ont commencé à se dégrader, confirme Sébastien*, lui aussi en poste à Lille. J'ai dû me mettre en arrêt maladie car je n'en pouvais plus. Régulièrement il m'arrivait de pleurer une fois arrivé chez moi. Et j'étais loin d'être le seul. Chez Primark les gens se cachent dans les toilettes pour pleurer ». A Marseille, Créteil, Dijon, Cagnes-sur-Mer... les retours des salariés et ex-salariés sont similaires : tous décrivent des conditions de travail très difficiles. « C'est simple pour Primark, on est seulement des bras et des jambes, il ne faut attendre aucune reconnaissance de leur part », témoigne Mickael*, tout juste recruté pour le dernier magasin ouvert à ce jour, à Evry. « C'est de l'esclavage moderne, ajoute Myriam*, employée à Marseille. Nous ne sommes pas des vendeurs mais seulement des robots pour eux. »

Relire le premier article publié par Basta ! sur l'enseigne Primark : Dans les magasins Primark, des salariés pressurés, surveillés, terrorisés.

« Chez Primark il n'y a pas de place pour l'humain »

Pas de quoi pour autant alerter la direction de Primark, qui oppose toujours la même réponse : « Ces témoignages ne reflètent pas la réalité de l'entreprise ». Christine Loizy, la PDG de l'enseigne en France, reconnait quand même que « sous le coup de la pression et de l'énervement, il est possible que certains managers aient pu avoir des mots qui ont dérapé. Si c'est le cas nous leur expliquons que ce n'est pas bien de faire ça et qu'il ne faut pas recommencer », justifie-t-elle, assez légèrement. Avant d'ajouter que « la plupart des personnes recrutées sont jeunes et sans expérience professionnelle, certains ont du mal à se faire à notre cadence de travail ».

Régulièrement mis en cause pour leur autoritarisme, les managers et ex-managers d'équipe qui ont bien voulu témoigner partagent pourtant le ressenti des employés. Et vont même encore plus loin. « Tout ce que vous ont raconté les vendeurs est vrai : chez Primark il n'y a pas de place pour l'humain. En ce qui concerne la gestion du personnel, notre unique mission est de les fliquer en permanence, confirme d'emblée Martin*, manager au magasin de Créteil. En fait, j'ai l'impression que l'on est des contrôleurs, comme dans les usines au 19ème siècle. » Ibrahima*, ex-manager au Primark d'Aulnay-sous-Bois, est du même avis : « Primark, c'est de l'exploitation au sens propre. On nous demande explicitement de pousser les vendeurs à bout, et ça fonctionne. Beaucoup terminent leur service en pleurant ! ».

Quinze kilos en moins

« Il y a tellement de pression et l'ambiance est si pesante qu'une personne sympathique peut vite devenir détestable. C'est arrivé à une manageuse avec qui je travaille désormais dans un autre magasin. Aujourd'hui, je peux vous assurer qu'elle est bienveillante envers son équipe », analyse avec le recul Patrick*, un ex-superviseur à Villeneuve-la-Garenne. « Il y a quand même un point positif : sur un plan strictement professionnel, j'ai énormément appris, car on gère de très grosses équipes avec une cadence de travail infernale. Après ça, vous êtes rodé. Mais au niveau humain c'est une catastrophe. »

Les conséquences sur la santé physique sont là pour en attester. Simon et Martin ont tous deux perdu quinze kilos. Les dépressions et burn-out sont fréquents chez les vendeurs comme les managers. Tout comme les accidents du travail dans les réserves des magasins. Plus encore que la cadence de travail, qui est assez rarement mise en cause, avec pourtant des semaines à plus de 60 heures pour les managers, c'est véritablement le système managérial qui est pointé du doigt. « Pour la première fois de ma carrière, je me suis mis en arrêt maladie, justifie Simon, qui garde une pensée émue pour ses anciens collègues. J'ai beaucoup de respect pour ceux qui restent en poste chez Primark, car je vous assure que c'est vraiment un emploi très pénible. »

La formation pas prioritaire

Comment l'entreprise en est-elle arrivée là ? Certains salariés, y compris chez les managers, pointent de nombreuses failles dans son fonctionnement. A commencer par la formation des encadrants : « On ne m'a pas donné les moyens humains et financiers pour exercer ma mission », dénonce Karine*, recrutée pour l'ouverture du premier magasin francilien, à Aulnay-sous-Bois. Elle a finalement décidé de quitter l'entreprise l'année dernière, à contrecœur. « Mon job c'était de former les responsables d'équipes au "management Primark", car nous nous développions très vite », se remémore-t-elle. Trop vite même. « La direction ne veut pas investir dans la formation. Cela implique d'y consacrer un certain temps. Pour eux, tous les moyens doivent être concentrés sur le développement de l'entreprise », accuse-t-elle.

Sur le terrain, cette absence de moyen se fait ressentir. « Primark était venu me débaucher pour me proposer un poste de manager dans l'un de leur magasin francilien, témoigne Martin*, manager au magasin de Créteil. Je me suis alors mis à la recherche d'un appartement, le problème c'est que dix jours avant mon intégration, personne aux ressources humaines n'était en mesure de me dire dans quel magasin j'allais être affecté. Je n'ai eu l'information qu'une semaine avant ». Quelques jours plus tard, il est déplacé. De Villeneuve-la-Garenne à Créteil, il n'y a qu'un pas pour Primark. « Quand vous arrivez, c'est le vigile qui vous accueille, et mon binôme qui était censé m'accompagner durant mon intégration, je l'attends toujours », ajoute-t-il.

Recrutement clientéliste

Les méthodes de recrutement et de promotion interne suscitent également de nombreuses interrogations. « Ceux qui évoluent en interne ne sont pas formés à la gestion d'équipe, témoigne Karine. En conséquent ils gèrent les relations humaines comme ils le feraient dans leur propre vie, ce n'est pas ça le management ! » La promotion comme responsable des problèmes humains chez Primark ? C'est en tout cas l'analyse de nombreux salariés et ex-salariés. « Comme ils n'ont pas été formés, ils pratiquent le seul management qu'ils ont connu, qui consiste à crier sur les salariés », confirme Philippe*, ex-manager à Créteil.

« Pour que les vendeurs aient une chance d'évoluer, il faut qu'ils arrivent à bien s'entendre avec les managers et directeurs adjoints. C'est du copinage à tous les niveaux, complète Sarah*, auparavant en poste au RH, à Cagnes-sur-Mer. Cela vaut aussi pour les ressources humaines, la responsable a tout fait pour embaucher ses amies. Au niveau du travail, cela se ressent. Elles s'arrangent pour les horaires, déplacent leur voiture durant les horaires de travail pour ne pas à avoir à payer le parking. La direction est au courant, mais ne fait rien », accuse-t-elle. « Les managers se connaissaient entre eux avant l'ouverture. Pour le recrutement notamment ils privilégiaient les copains, les membres de leurs familles », confirme Jordan*, ex-superviseur à Evry.

Des managers kleenex

Certains dénoncent également des « promotions canapé ». « "Elle est passée sous le bureau", c'est ce qu'on se dit entre nous lorsqu'on apprend une promotion, s'amuse Karima*, vendeuse à Cagnes-sur-Mer. Après je ne dis pas que c'est le cas à chaque fois, mais je sais par exemple qu'il y a certains managers qui profitent de ce système pour draguer les vendeuses. Ça m'est moi-même arrivé, mais je n'ai bien entendu pas donné suite. » Ibrahima aussi a eu écho de ce genre de pratiques : « A Aulnay-sous-Bois, plusieurs fois j'ai entendu qu'on faisait la misère aux filles qui refusaient les avances de certains managers. Je ne peux pas vous garantir à 100% ce qu'il en est, mais dans les faits ça donne un peu le ton de l'ambiance au sein du magasin. »

Walid*, ex manager à Villeneuve-la-Garenne, compare lui Primark à « une secte » : « Si vous n'êtes pas de la maison à l'origine, vous êtes morts ! » Et met en cause la direction. « La PDG et la DRH France veulent garder le contrôle à tous les niveaux en plaçant leurs éléments aux postes clés, et se servent des externes comme des chiffons que l'on peut user avant de les jeter. J'ai vu des managers qui arrivaient des magasins Primark d'Espagne repartir dégoutés de leur expérience française, car ils n'entraient pas dans les plans de la direction. » Martin, recruté il y a six mois, confirme ces pratiques : « Sur les 18 externes qui ont intégrés Primark au poste de manager en même temps que moi, je suis le seul encore présent dans l'entreprise. »

« Oubli » du droit du travail

« C'était le premier jour de notre formation. Tous les vendeurs étaient réunis dans le magasin, et un responsable nous a clairement dit : " Chez Primark on a beaucoup d'argent ; même si vous nous envoyez aux prud'hommes, cela ne nous fait pas peur. Nous avons les moyens de payer". » Le ton est donné pour Camille, ex-caissière au magasin de Lyon. « Quand Primark a ouvert son premier magasin, c'était vraiment du grand n'importe quoi », confirme Delphine Prisciotta, déléguée du personnel à Marseille. « On avait l'impression qu'ils ne connaissaient absolument rien au droit du travail. Par exemple, au début, un salarié qui portait des chaussures de marque apparente ou un jean légèrement gris clair [alors que le noir est obligatoire] était renvoyé chez lui sans être payé, au mépris de la loi. Même chose pour les pauses, qui étaient décidées arbitrairement », peut-on lire dans un témoignage qu'elle livre sur le site de la CFDT.

Le cas de la tenue de travail et des temps de pause font souvent débat. A Lille notamment, plusieurs salariés témoignent qu'il leur est interdit de porter une veste pour se protéger du froid dans la réserve. « Comme ce n'est pas la tenue réglementaire ils ne veulent pas qu'on en mette, du coup certains tombent malade », dénonce Sébastien*, vendeur. « S'ils oublient d'amener leur t-shirt Primark, on leur en donne un sale, alors que pourtant il y en a des propres disponibles, dénonce pour sa part Sophie, qui a travaillé au service RH de Marseille. Pour les pauses aussi le système est assez mesquin : elles sont chronométrées, et il nous arrivait qu'un manager nous demande de retirer une minute de travail quand un salarié dépassait le temps imparti. »

Ruptures programmées des périodes d'essai

Officiellement, le problème n'existe pas. « Il n'y a jamais eu de fins de périodes d'essai programmées », se défend Christine Loizy. Sur le cas de Sophie Duray, qui a décidé de saisir les prud'hommes, la PDG France se montre pourtant plus prudente : « Je ne commenterais pas une affaire en cours ». Le témoignage de cette ex-salariée de La-Valette-du-Var est éloquent. « Le 22 avril 2016, la direction nous avait réunis pour annoncer certaines ruptures de période d'essai. Lorsque j'ai demandé si j'en faisais partie, on m'a répondu par la négative », se souvient-elle. Pourtant, le jour même, une lettre l'attendait chez elle pour lui notifier son licenciement. « C'est grâce à la page Facebook Primark la Valette des employés scandalisés que j'ai décidé de me lancer dans cette procédure, voyant que je n'étais pas la seule dans cette situation. »

En effet, les langues se délient sur la page Facebook en question (qui totalisent plus de 4000 « j'aime »), si bien que l'avocat de Sophie Duray, Maître Frédéric Casanova, affirme que plus de « 50 ex-salariés de La-Valette-du-Var se sont manifestés suite à la médiatisation de l'affaire ». Selon Sophie Duray, une centaine auraient subi le même sort qu'elle. Quel intérêt pour Primark de procéder ainsi ? « Quand une entreprise recourt massivement à des CDD ou des contrats d'intérims, elle doit s'acquitter de primes de précarité. Une sorte d'amende qui ne s'applique pas si vous renvoyez des CDI avant la fin de leur période d'essai », répond Frédéric Casanova.

« La majorité a été remerciée pour des raisons futiles »

Une pratique illégale au regard de la loi et de la jurisprudence (arrêt de 2007 de la cour de cassation), que l'enseigne irlandaise n'aurait pas limitée au seul magasin du Var. « Quand on a vu le chiffre donné par la direction sur les départs de CDI [ndlr, chiffre communiqué en réponse au premier article de La Voix du Nord dénonçant des conditions de travail difficiles chez Primark], on a bien rigolé avec les autres vendeurs, car il est bien plus élevé que les 64 qu'ils avancent », affirme Sébastien*, vendeur à Lille.

A Evry aussi, les langues se délient. « Nous étions environ 600 salariés à l'ouverture, aujourd'hui il doit rester entre 150 et 200 personnes, affirme Maxime*, ex-superviseur. La majorité des personnes ont été remerciées pour des raisons futiles, du type "trop bavard", "n'a pas exécuté une tâche", "parle mal". » Bintou*, toujours en poste, confirme ces pratiques : « ils sont derrière nous à attendre que l'on fasse la moindre erreur pour nous sanctionner. Mais les managers nous mettent une telle pression que certains démissionnent d'eux-mêmes. » Des accusations corroborées par Saji*, ex-membre des RH à Evry : « Tous les jours nous mettions fins à des périodes d'essais, parfois sans même connaître la raison. » Du côté de la direction en revanche, rien de particulier à signaler. « Le nombre de salarié à Evry est resté stable depuis l'ouverture », nous répond-t-on.

Mais c'est surtout au magasin de Cagnes-sur-Mer que les accusations sont les plus directes : « Avant l'ouverture du magasin, nous avons dû recruter plus de 400 employés en CDI, mais on s'est vite rendu compte qu'au moins 100 fins de périodes d'essais étaient déjà programmées. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela leur permet de licencier sans aucune justification, et surtout de ne pas à avoir de prime de précarité à payer », affirme sans détour Hélène, ex-membre des RH. Une pratique que confirme Sarah, elle aussi auparavant en poste aux RH à Cagnes-sur-Mer : « Je me souviens de la manière dont procédait la responsable de notre service, elle disait : "elle, on la garde ; lui, on ne le garde pas...", et ce de manière totalement arbitraire puisque c'était des personnes que l'on venait tout juste de recruter ! »

Dialogue de sourds et grèves à répétition

Quatre en trois ans. C'est le nombre de grèves effectuées par les salariés des divers magasins de l'enseigne Primark. Deux à Créteil, une à Villeneuve-la-Garenne et une à Marseille. Une situation inédite pour une enseigne de mode aussi récemment implantée. A titre de comparaison, aucune grève dans les magasins Zara n'a été recensée aujourd'hui, et on en dénombre deux à Kiabi en 2001 et 2013, et trois chez C&A en 2011 et 2016. Seul H&M en compte davantage, même si les mouvements sociaux ont surtout concerné les salariés de l'entrepôt du Bourget.

Chez Primark, les revendications sont claires : « Nous souhaitons obtenir une revalorisation salariale, mais aussi une amélioration de nos conditions de travail, martèle Cathy Vinciguerra. L'entreprise réalise des bénéfices, pourtant on ne nous a proposé que 4 centimes d'augmentations en 2017, soit 9,80 euros brut de l'heure, alors que chez Uniqlo les vendeurs sont rémunérés 10 euros, 10,29 euros chez Zara et même 10,49 euros chez Kiabi. Et encore nous avons dû batailler, car à l'origine la direction nous offrait une hausse d'à peine 1 centime ! »

La solution du conflit

Cathy Vinciguerra fustige également les relations entretenues avec le siège social. « La direction se comporte d'une manière condescendante avec nous. Ils ne cherchent pas à comprendre pourquoi le turn-over ou l'absentéisme sont aussi importants, pour eux la seule raison c'est que nous sommes des fainéants. Quand on évoque les conditions de travail c'est la même chose, on parle dans le vide », regrette Cathy.

D'où la solution du conflit à travers les grèves, pour se faire entendre. « A Créteil, les salariés se sont mobilisés pour la seconde fois en l'espace d'un an, mais la direction ne reconnaît pas notre mouvement car nous n'étions pas assez nombreux, d'après eux, témoigne Cathy. Il faut dire aussi que beaucoup sont jeunes et ont peur des représailles, certains même se cachent pour venir me parler. » A Villeneuve-la-Garenne et Marseille, la mobilisation a été plus importante, avec respectivement 80 et 150 personnes présentes lors des rassemblements. Mais pas de quoi faire réagir la direction. Au point même que Christine Loizy feint de ne pas en avoir entendu parler lorsque nous l'interpellons sur le sujet. « Ils en ont rien à faire, explique Cathy. Ce qu'ils n'aiment pas en revanche ce sont les articles dans la presse. Ils nous demandent d'ailleurs de ne pas parler aux journalistes. Je sais même que depuis les divers articles évoquant les conditions de travail difficiles, ils ont plus de mal à recruter. »

Désertification commerciale

Du côté des élus locaux, l'arrivée d'un magasin Primark est néanmoins très bien accueillie. Après l'annonce de la très probable installation de Primark dans la galerie commerciale Auchan de Noyelles-Godault, le maire de la ville, Jean Urbaniak, avait ainsi montré un réel enthousiasme. « C'est une grande nouvelle pour l'attractivité de notre territoire », se félicitait-t-il. Lorsque nous l'interrogeons sur la problématique des conditions de travail, l'élu ne prend pas position. « Ce sujet ne relève pas de notre domaine de compétence, mais en aucun cas cela ne remet en cause notre détermination à accueillir Primark », répond-t-il.

Le sort des futurs travailleurs de l'enseigne irlandaise n'est pas le seul enjeu de l'implantation de Primark, dans cette région particulièrement touchée par la désertification commerciale de ses petites et moyennes communes. Christine Debreyne, présidente de l'Union des Commerçants de Douai, dénonce ainsi une « une menace pour la vitalité du centre-ville de Douai et la pérennité de ses emplois ». Elle envisage de faire recours contre l'agrandissement de la galerie commerciale. Un combat qui, dans l'optique où il serait entrepris, ferait écho à celui remporté par l'Union commerciale et artisanale de Bayonne, qui a réussi à empêcher l'implantation de Primark dans la galerie commerciale Ikea. Mais de nombreux combats restent encore à mener.

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Vivarte : l'accord de restructuration de la dette validé

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21 Juin 2017

L'accord de restructuration de la dette du groupe Vivarte a été officiellement conclu ce 21 juin. Le propriétaire des marques André, Naf Naf et Kookaï, qu'il souhaite toutes trois céder, voit ainsi sa dette réduite de 846 millions d'euros, pour s'établir à 600 millions d'euros. Celle-ci se voit également rééchelonnée, puisque sa maturité est étendue de deux ans, jusqu'en 2021.


                     Le nouveau concept de boutique San Marina, une enseigne que le groupe Vivarte souhaite conserver dans son giron - San Marina 

Les créanciers s'étaient mis d'accord il y a trois mois pour abandonner près de 58 % de la dette du groupe, qui s'élevait alors à 1,446 milliard d'euros. Une décision désormais entérinée, qui inclut une autre clause : les cessions envisagées par Vivarte devront permettre de réinjecter 95 millions d'euros dans le développement des enseignes que le groupe conserve. D'autre part, Vivarte annonce que la gouvernance d'entreprise va être renouvelée : après avoir déployé son plan, Patrick Puy serait-il sur le départ ?
En pleine mutation, le géant de la distribution compte en effet revendre plusieurs actifs (Naf Naf, André, Kookaï, Chevignon) pour se concentrer sur ses enseignes de périphérie (La Halle et Besson), les chaînes de chaussures de centre-ville (Minelli, San Marina, CosmoParis) et le prêt-à-porter de centre-ville avec Caroll. La marque de chaussures Pataugas a quant à elle déjà trouvé preneur, le groupe Start'Hopps l'ayant acquise le mois dernier.
En juillet 2014 déjà, les actionnaires avaient effacé 2 milliards d'euros de dettes, et injecté 500 millions d'euros de liquidités. Cette nouvelle réduction de la dette sonne comme une satisfaction pour le groupe, qui a généré 2,2 milliards d'euros de ventes en 2016. « Le ratio dette nette/EBITDA est significativement réduit, passant de 25x en 2016 (année complète) à 5x en 2018 (année complète). Ainsi, Vivarte retrouve une situation financière plus saine et soutenable, ce qui permettra d'offrir à l'entreprise et ses enseignes de nouvelles perspectives, et de pouvoir engager concrètement le plan de relance présenté en janvier 2017 par Patrick Puy », détaille Vivarte dans un communiqué.Le groupe français, qui a vu les fonds Oaktree, Babson, GLG et Alcentra entrer à son capital en 2014, a par ailleurs engagé deux plans de sauvegarde de l'emploi (PSE), dont l'un prévoit 450 licenciements au sein de La Halle aux Chaussures, près de 140 magasins devant fermer leurs portes. Celui-ci a été validé par plusieurs syndicats début juin. L'autre concerne Vivarte Services et implique la suppression de 132 postes.

Naf Naf débarque au Panama

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21 Juin 2017

En passe d'être cédée par le groupe Vivarte, Naf Naf poursuit sa stratégie d'expansion internationale. Déjà présente au Guatemala, en Equateur et en Colombie, la marque française de mode féminine part à la conquête d'un nouveau marché en Amérique latine, le Panama.

                                       Au Panama, Naf Naf est déjà distribuée dans les magasins Felix B. Maduro de Multiplaza et Vía España  

Naf Naf débarque dans le pays via un partenariat avec la chaîne de grands magasins Felix B. Maduro et est d'ores et déjà disponible dans les magasins de Multiplaza et Vía España.
Proposant également des parfums, des cosmétiques et des articles pour la maison, Felix B. Maduro, qui a été racheté l'an passé par FBM Retail Corp, est un allié important les griffes de mode étrangères dans le pays, avec une offre comprenant des marques comme Oscar de la Renta, Guerlain, Tommy Hilfiger ou encore Brooks Brothers.
L'arrivée de Naf Naf au Panama s'inscrit dans le cadre de la stratégie de croissance de l'entreprise en Amérique latine. En avril, le PDG Luc Mory a confirmé à FashionNetwork que « l'entreprise est une PME solide et très internationale », dont 30 % des ventes sont générées à l'étranger. « Nous sentons un intérêt réel pour la marque, qui joue la carte de la féminité dans les pays latins [...]. Il y a un potentiel en France mais aussi au-delà de nos frontières », a-t-il précisé.
L'entreprise mise en vente par le groupe Vivarte considère en effet l'Amérique latine comme un marché prometteur, « en particulier avec un associé colombien qui détient près de 80 boutiques ».
En Amérique latine, Naf Naf est fortement présente en Colombie avec plus de 60 points de vente, entre magasins indépendants et corners dans les points de vente Ripley, en particulier à Bogota et Medellin. A cela s'ajoutent un magasin au Guatemala (centre commercial Arkadia) et neuf autres en Equateur. Outre l'Amérique latine, Naf Naf continue de se développer en Europe, où la marque est principalement présente en Espagne, Belgique, Italie et Portugal.

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"Les Françaises achètent entre 8 et 9 paires de chaussures par an", selon le PDG d'André

19 Juin 2017

Pascal Poulain, Président Directeur Général d'André est l'invité d'Olivier Delagarde. 

C'est une vieille dame de plus de 120 ans ! C'est effectivement en 1896, qu'un certain Albert Lévy rachète la Manufacture Nancéienne de Chaussures pour se lancer lui-même dans la fabrication de soulier avec la marque André. Son idée de génie : comprendre que la confection artisanale de chaussures doit passer à un stade industriel. Pour accéder à un marché de masse, il va aussi créer ses propres magasins.

En 1903, Albert s'associe à Jérôme Lévy (un homonyme). Ils ouvrent leur premier point de vente parisien rue de Rennes avec comme concept des prix bas, un vaste assortiment de produits à marge réduite.

Le succès est au rendez-vous avec très vite 12 puis 57 magasins. A la veille de la première Guerre Mondiale, l'enseigne vend 500 000 paires de chaussures.

Dans les années 30, André sera aussi l'une des pionnières en matière de publicité Marcel Bleustein-Blanchet, le patron de Publicis, lui trouve son premier slogan : "André, le chausseur sachant chausser".

Développement important dans les années 60

Tout au long du 20eme siècle, l'entreprise va connaître des hauts et des bas. Sous l'Occupation, dans le cadre de la spoliation des Juifs, l'entreprise est confisquée. Elle renaîtra de ses cendres en 1945.

Dans les années 60, André se développe considérablement l'entreprise et crée des "Halles aux chaussures" et "Halles aux vêtements". En 2001, le groupe André, qui ne totalise plus que 230 magasins, change de nom et devient Vivarte.

En 2016, André ne compte plus que 196 établissements et reste endetté mais Pascal Poulain, ne désespèrent pas redresser l'entreprise. Il mise pour ce faire sur de nouvelles collections et sur les ventes sur internet. "Le web, explique-t-il, est devenu notre premier magasin ".

— Maître Fiodor RILOV lance une pétition contre la loi MACRON 

19 Juin 2017

Les élus CFTC des Salariés VIVARTE ont signer la pétition "FIODOR RILOV: ORDONNANCE MACRON C'EST TOUJOURS NON (et pas merci)" et nous souhaitions savoir si vous voudriez nous aider en ajoutant votre signature.

Notre objectif est d'atteindre 100 signatures et nous avons besoin de plus de soutiens. Pour en savoir plus et pour signer, c'est ci- dessous: 

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Consultation de la section syndicale CFTC Vivarte sur le principe du dimanche

travaillé auprès du personnel de la société LA HALLE. 

15 Juin 2017

Une négociation collective ayant pour objet l'application sur l'établissement Magasins la HALLE de la loi sur le travail dominical portant sur «les garanties et les contreparties notamment salariales accordées aux salariés concernés par le travail du dimanche» est initiée.

La section syndicale tient à ce que les salariés s'expriment sur le sujet et nous vous invitons à répondre à ce questionnaire qui servira de base pour établir vos revendications notamment salariales, lesquelles seront ensuite soumises et négociées auprès de l'employeur par la section syndicale.

Les formulaires remplis sont à retourner au plus vite au délégué syndical CFTC Vivarte Mr Michel Peyraga, et au plus tard lors de la réunion syndicale du 30/06/2017 prochain.

La section syndicale les analysera et ne les utilisera pas à d'autres fins, notamment judiciaires et garantit la confidentialité des réponses apportées.

                                                        Questionnaire ci-dessous en Fichier PDF

LE CCE HAV ET LA DIRECTION VIVARTE  FACE FACE

AU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE PARIS

15 Juin 2017

Les élus du CCE de la HAV ( Intersyndicale CGT, CFTC et CFE/CGC ) et leur avocat Maître Fiodor RILOV, l'avocat rouge qui fait trembler les patrons. ( Merci à Philippe VISSE et Michel PEYRAGA de la CEC HAC venus nous soutenir. )

Le comité central d'entreprise HAV a assigné la direction HAV pour non remise de documents à l'expert comptable EMERAUDE, concernant le montage financier du groupe. Le TGI de Paris a été saisi du dossier, le jugement sera rendu le 04 Août 2017.

           Maître Fiodor RILOV avant sa plaidoirie.

                      Qui est Maître Fiodor RILOV ?

Voir article ci-dessous

—  Négociation travail permanent du dimanche —

14 Juin 2017

Ce que dit la loi sur le travail du Dimanche ci-dessous

A ce jour, une réunion s'est tenue avec les partenaires sociaux et la direction représentée par Madame Séverine DHENNIN ... La suite du résumé ci-dessous

Liste des 30 magasins concernés ci- dessous

Pourquoi l'exécutif ne peut plus rien pour Tati et Vivarte 


14 Juin 2017

LE CERCLE/POINT DE VUE - Les entreprises de distribution physique amorcent une récession structurelle et internationale. Le gouvernement ne pourra sauver ni Tati ni Vivarte. Et encore moins les centaines d'emplois menacés.

Thomas Hollande, avocat représentant les salariés de Tati, a beau jeu d'annoncer qu'il « espère bien que le nouveau gouvernement va se mobiliser et faire pression sur le groupe Eram pour éviter les licenciements ». La réalité est que la distribution physique, telle que nous la connaissons aujourd'hui, amorce une récession structurelle.

Tati a été déclaré en cessation de paiement le 28 avril. Et Eram, propriétaire du pionnier du discount textile en France, a décidé de s'en séparer. Ni Tati ni Vivarte (notamment propriétaire de Naf Naf et lancé dans un vaste plan de cessions) ne peut lutter. Il s'agit en fait des prémices d'une vague de licenciements et de désinvestissements massifs dans ce secteur d'activité.

Un mouvement de fond que le gouvernement d'Edouard Philippe, appelé à la rescousse, ne pourra qu'accompagner, et non pas contrer. Tout simplement parce que c'est nous, les citoyens-consommateurs, qui l'avons décidé...

Même reflux aux Etats-Unis

Les Etats-Unis ont été, et restent, une grande source d'inspiration pour la distribution. Dans le pays du « mall » (« centre commercial », en français) et de Walmart, ce secteur d'activité rentre en récession. Plus de 8.000 magasins devraient fermer leurs portes en 2017 selon l'hebdomadaire « The Economist ».

Un niveau qui surpasse celui de 2009 au plein coeur de la récession. Pourtant, aux Etats-Unis, le chômage est à son plus bas depuis une décennie et les indicateurs de confiance sont au plus haut.

Ce mouvement de fond ne se limite pas aux États-Unis. Au Japon, les magasins ferment aussi leurs portes. La Japan store association reconnaît une baisse d'activité de 30 % entre 2000 et 2015. Au niveau mondial, ce sont 192 millions d'emplois qui sont menacés, selon Eurasia Group !

Lire aussi : L'inexorable déclin des grands magasins américains

Les changements d'habitudes des consommateurs français, tout comme celles de leurs homologues japonais ou nord-américains, menacent cette situation. Ils consacrent une plus grande partie de leur budget pour leurs vacances, leurs sorties au restaurant, mais aussi pour leurs dépenses contraintes : logement, loisirs numériques.

Quand ils dépensent pour leur habillement, ils ont une propension à chercher les bonnes affaires, à privilégier les soldes ou les articles à bas prix. Pour le bonheur des enseignes de prêt-à-porter, dont l'espagnole de Zara ou de l'irlandais Primark.

Le e-commerce change la donne

Si la distribution a vécu bien des mutations de ce type par le passé, c'est l'irruption du e-commerce qui change profondément la donne. En France, la part de la distribution en ligne dans le commerce de détail est passée de près de 2 % à plus de 7 % en 10 ans.

Ces chiffres masquent les dommages irréversibles pour certains secteurs d'activité : 43 % des achats de tourisme sont réalisés en ligne, 39 % pour les produits culturels, 22 % de l'électroménager.

Dans l'habillement cette part est en pleine progression : 15 % de l'habillement et 11 % des chaussures sont achetés sur Internet et la tendance hexagonale suit celle des États-Unis qui en sont à 25 % pour l'habillement avec une prévision de 40 % en 2022, selon Cowen and Company.

Alors que les spécialistes de la distribution pensaient que la clientèle privilégierait la socialisation du shopping, le fait de prendre en main le produit ou l'essayer, un nombre toujours plus grand d'acheteurs se satisfait de faire sans, depuis chez eux.

L'omnicanal n'est pas la solution

Amazon a bénéficié et a accéléré cette dynamique. Par contre, les distributeurs physiques, à de très rares exceptions, décrochent. Plus ils investissent dans le digital plus ils accroissent leurs coûts, sans qu'ils réussissent à aller au-delà de la cannibalisation de leurs ventes en magasins physiques par leurs sites de e-commerce.

Pour tout point de croissance de leur activité en ligne, ils font baisser leur marge d'un demi-point. La vision idyllique qu'est l'omnicanal nécessite de lourds investissements et n'apporte, dans les faits, qu'une baisse de la rentabilité.

Lire aussi : La fin annoncée de l'hypermarché

Si en France, Vivarte et Tati agonisent depuis plusieurs années, si la Fnac et Darty doivent s'allier pour essayer d'avoir un avenir, cela fait écho au paysage nord-américain avec les fermetures de plusieurs centaines de magasins par des marques iconiques de la distribution outre-Atlantique que sont JC Penney ou Macy's.

Aux États-Unis, le nombre d'employés de la distribution devrait baisser entre 10 et 15 % d'ici 2020 d'après BLS. En France, la pente risque d'être similaire. Et ce n'est pas le e-commerce qui va remplacer ces pertes.

D'une part parce que le e-commerce, du fait de la centralisation de ses opérations, ne crée qu'un tiers des postes détruits dans le commerce traditionnel (y compris en prenant compte des emplois induits, par exemple dans le transport). D'autre part parce que les profils recherchés ne correspondent pas aux postes de la distribution. Ce sont des postes plus diplômés, y compris en logistique, cette dernière étant de plus en plus automatisée.

Que le gouvernement d'Edouard Philippe fasse pression sur les entreprises et leurs investisseurs pour éviter les licenciements ne modifiera pas cette évolution structurelle. La distribution physique se trouve victime d'un effet de ciseau, qu'elle n'a pas su et voulu voir : la modification des allocations budgétaires de ses clients en termes de socialisation, de loisirs et de modes d'achat.

Jean-Paul Crenn est le fondateur du cabinet conseil en e-commerce et transformation digitale VUCA Strategy


En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-170834-tati-et-vivarte-pourquoi-letat-ne-peut-rien-2094373.php#k95z2kf4QGCDvghw.99

 Vivarte : Thierry Louis nommé directeur financier

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12 Juin 2017

Nouvelle arrivée chez Vivarte. Après avoir nommé Laure Frugier à la direction communication et ...

La suite ci-dessous

      Thierry Louis prend ses nouvelles fonctions le 12 juin 2017 - Vivarte 

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Naf Naf introduit Les Collectionistas, sa nouvelle ligne premium

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12 Juin 2017

 Mix & match' et belles matières sont au programme de l'automne 2017. - Naf Naf 

Naf Naf redéfinit les contours de son offre en lançant une nouvelle collection plus pointue côté mode. Fin octobre, l'enseigne en passe d'être cédée par le groupe Vivarte présentera en magasin Les Collectionistas, une capsule premium dont les prix seront en moyenne 30 % plus élevés que la collection classique, mais qui n'excéderont pas 100 euros.

Cette ligne, qui se compose d'environ de 50 modèles, « a été influencée par l'art et l'artisanat avec une envie de mixer les influences, d'être à la limite du too much, de l'ostentatoire créatif au sens du détail », détaille la griffe aux 500 points de vente - dont 220 en France -, qui distribuera Les Collectionistas dans une cinquantaine de ses boutiques pour commencer.

Cette ligne, qui se compose d'environ de 50 modèles, « a été influencée par l'art et l'artisanat avec une envie de mixer les influences, d'être à la limite du too much, de l'ostentatoire créatif au sens du détail », détaille la griffe aux 500 points de vente - dont 220 en France -, qui distribuera Les Collectionistas dans une cinquantaine de ses boutiques pour commencer.
Veste jacquard, top volanté en dentelle et jean rehaussé de patchs et broderies : le mix & match est à l'honneur, de même que les perles et les incrustations de bijoux. Quelques accessoires complètent cette offre audacieuse. Indépendante, cette nouvelle capsule n'inclut pas les pièces cérémonie de la marque, à savoir le segment « robes d'exception », qui reste autonome et fonctionne bien.
« Les Collectionistas, c'est un test. Nous sentons que les clientes ont besoin d'une valeur ajoutée, d'où l'idée de proposer une mini-collection avec des pièces plus fortes en style, que la cliente peut porter en total look dans un esprit très couture, ou uniquement par touches », livre Véronique Rodriguez, directrice marketing de l'enseigne, qui souligne l'hétérogénéité de la clientèle Naf Naf, allant des jeunes filles aux modeuses, en passant par les femmes au looks plus classiques.
En magasin, Les Collectionistas se démarquera et sera mise en valeur sous forme de corner, grâce à une scénographie dédiée, appuyée sans doute d'un appel en vitrine. La marque au « grand méchant look », qui vient de tester sur les Champs Elysées un nouveau concept retail, baptisé « room service », se donne là une empreinte mode plus affirmée, qui a été définie par le bureau de style de la griffe, sous la houlette de la directrice artistique Belgi Tarakcioglu.

RESUME CFTC DU COMITE DE GROUPE DU 09 JUIN 2017

09 Juin 2017

La Halle aux chaussures : FO dit non au PSE

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09 Juin 2017

FO a choisi de ne pas signer l'accord sur le PSE à la Halle aux chaussures, validé le 1er juin par la CGT, SUD et la CGC. Un plan qui prévoit la suppression de 447 postes dans la filiale du groupe d'habillement Vivarte.

Le PSE prévoit la suppression de 447 postes sur 3 644, avec la fermeture de 137 magasins et la fusion de 44 magasins avec des points de vente la Halle aux vêtements. 

Aucun engagement susceptible de garantir l'emploi

Nous refusons de cautionner les suppressions d'emploi, explique Gérald Gautier, coordinateur FO chez Vivarte, le PSE ne comporte aucun engagement susceptible de garantir l'emploi dans l'avenir. Il faut savoir que le groupe Vivarte reste très endetté, avec 700 millions d'euros à rembourser aux créanciers dans les trois ans à venir.

Pour lui, les mesures d'accompagnement sont de surcroît, très insuffisantes, tant en termes de formation, que de congé de reclassement, de mobilité interne et externe.

Le PSE à la Halle aux chaussures avait été combattu dès son annonce en janvier par la quasi-totalité des syndicats (exception faite de la CFDT).

Restructurations et vente d'enseignes en pagaille

Ceux-ci avaient notamment organisé des rassemblements devant le siège du groupe Vivarte, dont la Halle aux chaussures est une filiale, et sollicité les pouvoirs publics pour tenter de mettre fin à la « vente à la découpe » du groupe d'habillement Vivarte, détenu par des fonds d'investissement américains, et au sein duquel les restructurations et les ventes d'enseignes se succèdent depuis deux ans.

Avant l'actuel PSE concernant la Halle au chaussures, et un autre plan en cours visant la suppression de 132 emplois des 250 emplois d'une autre filiale, Vivarte Services, quatre autres PSE avaient été lancés en 2015, qui ont abouti à la suppression de 1 850 postes.

Les enseignes André, Naf-Naf et Kookai ont par ailleurs été mises en vente. Le 30 juin, Kookai, qui avait subi un PSE en 2015, ne fera plus partie du groupe Vivarte. L'enseigne a été rachetée par un groupe australien, Magi, soupire Gérald. Vivarte n'en finit pas de perdre des emplois et des actifs. 

La Halle aux chaussures fermera ses portes le 31 août au plus tard

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09 Juin 2017

Le magasin liévinois se savait en sursis depuis l'annonce, en début d'année, d'un plan social au sein du groupe Vivarte. Cette fois-ci, le couperet est tombé. La semaine dernière, les cinq salariés ont appris que l'enseigne baisserait le rideau le 31 août. Voire avant si les stocks sont écoulés.

Comme au moment des soldes, des affiches rouges avec un rondelet « moins 50 % » sont scotchées en vitrine. La prochaine (et ultime) étape : la liquidation totale avant fermeture définitive. « Les clients nous demandent sans arrêt si on va fermer, quand on va fermer, on peut maintenant leur dire que ce sera officiellement fin août, c'est ce que la direction nous a confirmé vendredi dernier, lâche Angélique, une des employées « historiques » qui a fait l'ouverture du magasin de Bruay. Et se dit « dégoûtée » par la manière dont les choses ont été gérées par le groupe Vivarte. Et en même temps soulagée de tourner la page... « On est passé à autre chose depuis plusieurs semaines. Ce plan social, on en parle depuis septembre et ça a été mis en route en janvier. Je suis en train de faire un bilan de compétences et je n'ai pas l'intention d'être reclassée au sein du groupe. » 

« Quand je suis arrivée à Bruay, La Halle aux chaussures était une marque qui avait du potentiel » 

Sa collègue Nathalie est sur la même longueur d'ondes. Le magasin liévinois, installé depuis 2008 sur la zone de Cap Liévin après une première implantation à côté de Carrefour, emploie cinq personnes : deux à temps plein et trois à temps partiel, qui se verront proposer des solutions de reclassement. Elles ont vu les affaires péricliter en arrivant sur cette zone : « Quand je suis arrivée à Bruay, La Halle aux chaussures était une marque qui avait du potentiel, assure Angélique. On paye aujourd'hui les mauvais choix de la direction, la concurrence féroce de la vente en ligne et des magasins plutôt mal situés. Quand on a déménagé du parking de Carrefour pour s'installer ici, c'est comme si on nous avait coupé les jambes. » Rabais copieux et soldes XXL sont déjà bien engagés au sein du magasin de Liévin. Et, avis aux amateurs : ça va continuer à la vitesse grand V ! « On va écouler le stock et si on n'a plus rien avant le 31 août, on baissera le rideau avant », annoncent les vendeuses. Le magasin La Halle aux chaussures de la zone de Cora Lens 2, lui, ne devrait pas fermer, selon lesUne casse sociale de grande ampleur

Avec le plan de sauvegarde de l'emploi lancé par le groupe Vivarte (La Halle aux chaussures, La Halle aux vêtements, André, Naf Naf, Kookaï...) en début d'année, La Halle aux chaussures de Courrières va fermer, celle d'Auchy aussi, tandis que le magasin de Bruay fusionne avec la Halle aux vêtements...

140 magasins vont fermer

En début d'année, le groupe annonçait un plan de grande ampleur au terme duquel 140 magasins La Halle aux chaussures doivent baisser le rideau et 41 magasins fusionner avec des points de vente La Halle. Le comité central d'entreprise (CCE) de la Halle aux chaussures doit, lui, rendre mardi 13 juin son avis sur ce PSE portant sur la suppression de 447 postes sur 3 644. Il sera ensuite transmis à l'administration du travail (Direccte) pour homologation. documents fournis par les syndicats. 




Vivarte: nouveau rejet d'une demande d'expertise des comptes

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06 Juin 2017

Paris, 6 juin 2017 (AFP) - Le tribunal de commerce de Paris a rejeté mardi l'expertise de gestion des comptes du groupe de distribution Vivarte demandée par le comité de groupe et le comité central d'entreprise de La Halle, a indiqué à l'AFP un représentant CGT.

Fin avril, une requête similaire de la fédération CGT du commerce et du syndicat CGT de Vivarte avait déjà été refusée, cette fois par le tribunal de grande instance de Paris. Les organisations ont fait appel.
Comme la CGT, le comité de groupe et le CCE s'interrogent sur les conséquences du rachat par endettement du groupe (LBO) en 2007 et de la restructuration de sa dette de 2014, alors que Vivarte a annoncé en janvier deux nouveaux plans sociaux et les cessions d'André et Naf Naf, après d'autres l'été dernier (Pataugas, Kookaï et Chevignon).
Ils demandaient notamment qu'un expert procède à l'examen "du bien-fondé des décisions des dirigeants et actionnaires, notamment des fonds d'investissement entrés au capital de Vivarte en 2014", les fonds Oaktree, Babson, GLG et Alcentra, "au regard de l'intérêt social" du groupe et de ses filiales.
Le tribunal de commerce "nous a déboutés", "essentiellement pour une question de délai", a expliqué Karim Cheboub (CGT), secrétaire adjoint au comité de groupe.
Mais selon lui, "le tribunal de commerce a en même temps reconnu pour la première fois qu'un comité de groupe est recevable pour solliciter une expertise de gestion, a-t-il ajouté, "c'est une petite satisfaction".

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Décryptage en vidéo de l'avant projet de loi du gouvernement par les équipes à l'origine de la pétition Loi travail Non merci ! Bravo les jeunes pour toutes ces informations.  

05 Juin 2017

EXCLUSIF. Le plan de Macron pour réformer le travail

 l'accord signé  et ses annexes ( PSE CEC )  —

 02 Juin 2017

 Info résumé PSE ci-dessous  

Ci-dessous l'accord signé de ce PSE CEC et les annexes sur le lien suivant. Toutefois, il faut attendre l'homologation de l'accord par la DIRECCTE (entre 3 et 5 semaines). 

 

Encore un changement dans l'organisation des visites effectuées par le cabinet SODIE pour les magasins qui vont passer en mixtes. Ils ne seront pas visités par ce dernier..... cependant pour rappel TOUS les salariés peuvent les contacter et prendre un rendez-vous individuel en appelant le : 0800 009 269.

 Si toutefois, vous avez des questions , n'hésitez pas à contacter vos délégués CFTC des Salariés VIVARTE

 Annie Benard 06 81 76 11 54   Michel Peyraga 06 26 58 09 97  Marie Hélène Peyraga 06 21 78 04 45 

      Voici les points pour l'application des critères d'ordre 

SIGNATURES

01 Juin 2017

Ludwig Rabotin DRH CEC, Abdelkrim Cheboub CGT et Arnaud Moujol Sud

Vivarte: les syndicats valident le plan social à la Halle aux chaussures

Le projet d'accord sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) à la Halle aux chaussures (groupe Vivarte), annoncé en janvier et qui concerne près de 450 salariés, a été validé ce jeudi par les syndicats, a-t-on appris de sources syndicales. La CGT, SUD et CFE-CGC, représentant plus de 50% des voix, ont décidé de le signer, ont indiqué à l'AFP la CGT et FO qui n'est pas signataire. La CFDT ne s'est pas encore exprimée, selon la CGT. Le comité central d'entreprise (CCE) de la Halle aux chaussures doit, lui, rendre le 13 juin son avis sur ce PSE portant sur la suppression de 447 postes sur 3.644. Il sera ensuite transmis à l'administration du travail (Direccte) pour homologation. Aux termes du plan annoncé en janvier par le nouveau Pdg du groupe textile en difficulté, Patrick Puy, 141 magasins La Halle aux chaussures devaient fermer et 41 magasins fusionner avec des points de vente La Halle. Finalement, 13 magasins ont été "sauvés", a précisé à l'AFP Karim Cheboub (CGT).

Séance de signature pour les syndicats SUD et CGT sur l'accord du PSE de la CEC.

La CFE/CGC avait paraphé le document hier. 
FO n'est pas signataire, quand à nous n'étant pas représentatif au sein de la CEC, nous n'avions pas le pouvoir de signer. C'est grâce à la ténacité de toute l'intersyndicale SUD FO CGT CFTC et CFE/CGC que nous avons pu obtenir toutes ces avancées pour les salariés... C'est au bout du chemin que l'on voit les vrais combattants. 

 ( De gauche à droite ) Les coordinateurs  groupe Vivarte de l'intersyndicale                                 CGT  FO  CFTC  SUD  et  CFE/CGC


Dès le début des négociations en février, les syndicats avaient demandé que les 162 salariés concernés par les fusions de magasins soient intégrés au PSE, en vain. Ils s'étaient aussi inquiétés pour les 346 salariés du dépôt logistique à Issoudun. 

Finalement, une annexe du PSE étend jusqu'au 31 décembre 2018 les mesures négociées à tout salarié du dépôt, du siège ou des magasins qui serait licencié par la suite, a ajouté Dominique Guilmain (FO). Il garantit aussi aux salariés de la Halle aux chaussures transférés sur des magasins mixtes chaussures/vêtements une priorité de réembauche après la mise en oeuvre du PSE, jusqu'à la même date. Les mesures du PSE s'appliqueront aussi en cas de fusion entre les deux Halles, a souligné M. Cheboub. 

Le projet d'accord sur le PSE chez Vivarte Services (fonctions support du groupe, 132 postes supprimés sur 217), également annoncé en janvier, avait déjà été approuvé majoritairement par les syndicats. Ces deux PSE font suite à quatre autres lancés en 2015 avec au total 1.850 postes supprimés. Vivarte a aussi annoncé en janvier la cession de plusieurs enseignes. Vivarte a en revanche renoncé à mettre en place un plan de départs volontaires, comme initialement prévu, pour accompagner le rapprochement des sièges de La Halle et La Halle aux chaussures et qui concernait 79 emplois. Les salariés "gardent donc leur poste", s'est félicité M. Cheboub.

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Mode : les petits prix font recette chez les enseignes françaises

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30 Mai 2017

La montée en gamme engagée par des dizaines de marques, dont Tati, résiste mal à la baisse des dépenses des Français en habillement. Les enseignes les moins chères affichent une meilleure santé. 

Le pont de l'Ascension est de loin celui que préfèrent les enseignes du textile : il leur offre une semaine à deux samedis. L'affluence est traditionnellement record dans les magasins le vendredi. "C'est comme un samedi en termes de chiffre d'affaires. Cela va nous permettre de boucler un bon mois de mai", se réjouit Hubert Aubry, PDG de l'enseigne Gémo. Ce spécialiste de la mode à petit prix a profité à plein du week-end prolongé.

Comme Tati - à qui la justice a donné lundi un délai pour examiner les offres de reprises le concernant -, il appartient au groupe familial Eram. Mais contrairement à l'enseigne de Barbès, pas question pour la famille Biotteau, propriétaire d'Eram, de se séparer de Gémo. Bien moins iconique que Tati, Gémo, 893 millions d'euros de chiffre d'affaires, n'a jamais déçu ses actionnaires. Son offre est pourtant positionnée sur le très petit prix, avec une étiquette moyenne, textile et chaussures confondus, à 11,80 euros. Une recette qui réussit à Gémo comme à tous les grands du textile low cost. Chez son concurrent direct, Kiabi, les articles tombent même sous la barre de 9 euros en moyenne. Une politique agressive qui permet à l'enseigne du groupe Mulliez de se retrouver entre Leclerc et Auchan dans le trio de tête des plus gros vendeurs de textile en France.

Dans sa catégorie, le leader français Kiabi, qui pèse près de 2 milliards d'euros, ferraille avec Gémo mais aussi avec La Halle aux vêtements. Là encore, le constat est sans appel. La Halle est, parmi les 16 enseignes du groupe Vivarte également confrontée à des difficultés, celle qui "donne le moins de tracas" à ses actionnaires. "Depuis janvier, La Halle commence à aller bien", souffle-t-on chez Vivarte. Le géant du prêt-à-porter et de chaussures a décidé de céder une majorité de ses marques comme Naf Naf, Kookaï et Chevignon. Il va garder la plus modeste d'entre elles, La Halle, qui va se retrouver au cœur de son activité textile.

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Enseignes : qui tire son épingle du jeu sur les réseaux sociaux?

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30 Mai 2017

Digimind, l'éditeur français de solutions de veille sur le web, a analysé pendant deux mois (janvier-mars 2017) l'activité réseaux sociaux des 16 enseignes générant les plus forts chiffres d'affaires dans l'Hexagone. En ciblant Facebook, Twitter Youtube et Instagram.

Si H&M domine en France l'ensemble des trois catégories, en termes de taille de communauté, d'interactions et de volume de publication, c'est Kiabi qui mène la danse concernant les enseignes gérant des comptes spécifiquement en français, avec 4,27 millions d'adeptes, dont la très grande majorité concerne sa page Facebook (4,14 millions).   

La Redoute suit de près avec 3,07 millions d'abonnés sur les réseaux sociaux, Etam et ses 1,54 million de fans complète le podium. Etam est d'ailleurs la plus active sur le plan des interactions avec les internautes, avec environ 560 000 échanges (commentaires, partages, likes et RT) repérés sur la période étudiée, surtout sur Instagram (80 % des interactions). Promod se place deuxième, puisque l'enseigne nordiste a généré sur cette période 256 220 interactions, devant La Redoute, La Halle et Cache Cache.

La Redoute, le vépéciste qui a pris le virage du e-commerce, s'impose lui comme l'enseigne la plus dynamique en termes du nombre de publications (394 sur les deux mois). Cache Cache se démarque ensuite avec 266 contenus, surtout sur Facebook, et devance Etam, La Halle et Jules.

Digimind a également isolé les publications les plus virales sur la période étudiée : sur Facebook, Kiabi se distingue avec l'annonce de sa collection adaptée aux enfants handicapés (13 100 interactions), tandis que Celio l'emporte sur Twitter avec un jeu concours en partenariat avec Universal (795 interactions). Twitter restant néanmoins l'un des réseaux les moins investis par les marques.
En mutation, le secteur du retail voit désormais - par intérêt ou obligation - l'omniprésence d'Internet et des réseaux sociaux comme une alliée, dans une stratégie cross-canal assumée. « Le secteur du prêt-à-porter se prête parfaitement à une stratégie de présence sur les médias sociaux, véritables supports dynamiques pour faire découvrir des produits et des collections, analyse Patrice François, co-fondateur de Digimind. De plus, les médias sociaux font partie intégrante du parcours d'achat. Ils jouent un rôle à chaque étape : de la recherche d'informations à l'expérience d'achat, en passant par le conseil client et le SAV ». Justement, selon le cabinet PwC, 50 % des Français qui utilisent les réseaux sociaux dans leur parcours d'achat le font pour du prêt-à-porter.

— FLASH PSE HAC—

29 Mai 2017

Les syndicats SUD CGT FO et CFE/CGC ont signé ce jour un protocole d'accord afin d'allonger la durée du PSE HAC jusqu'au 13 juin. Date à laquelle l'ensemble des institutions représentatives du personnel auront rendu leurs avis sur la procédure.


— INFO PSE —

24 Mai 2017

Les syndicats CGC CGT SUD FO et CFTC sont entrés à nouveau en négociation avec la direction le Mardi 23 mai sur deux sujets de premier ordre, l'application des mesures du PSE en cas de fermeture d'un point de vente dans les mois qui suivront le PSE et/ou en cas rupture de contrat de travail individuelle ou collective pour motif économique.

L'autre sujet abordé concerne les garanties applicables aux salariés des magasins concernés par un transfert de leur contrat de travail au sein de la HAV (mixte) en application de l'article L 1224-1 du code du travail. Ils bénéficieront d'une priorité de mobilité ou de réembauche à La Halle et/ou à la CEC, sur les postes de leur catégorie professionnelle.

Ainsi, une fois que tous les licenciements (ou rupture d'un commun accord) seront prononcés dans le cadre du PSE, la Direction proposera aux salariés transférés tout poste créé ou vacant correspondant à sa catégorie professionnelle, sous réserve de la priorité de réembauche demandée le cas échéant par des salariés licenciés.

Les salariés transférés qui disposeraient d'une solution de repositionnement externe au sens de l'article 5.1.2 du PSE de la CEC pourront solliciter la rupture d'un commun accord de leur contrat de travail au sein de La Halle, en bénéficiant des mêmes mesures d'accompagnement que les mesures prévues pour les salariés concernés par un départ volontaire.

L'intersyndicale est en cours de finalisation de l'accord du plan de sauvegarde de l'emploi avec l'aide des experts et avocats.

L'intersyndicale CFE/CGC, CFTC, CGT, FO, et SUD va préciser dans l'accord que ni le fait d'accepter de participer à ces négociations, ni le fait de signer le présent accord ne valent quelconque reconnaissance du bien-fondé du projet de redressement du plan de réduction des effectifs et du motif économique des ruptures de contrat de travail qui interviendront dans le cadre du PSE où des salariés des magasins mixtes.

Attention : Toutes ces dispositions ne sont pas encore arrêtées et sont conditionnées à un accord syndical majoritaire (+ 50% de représentativité) et une homologation de la Direccte. Le projet sera présenté lundi 29 mai aux organisations syndicales pour signatures.

L'indemnité additionnelle sera de 1500€ (brute) soit environ : 1380€ net pour tous les salariés, y compris à temps partiel / année d'ancienneté).

—  INFO FLASH —

24 Mai 2017

Nous avons rencontré la direccte le 23 Mai 2017 afin de lui faire part des négociations en cours.
Elle nous a informé qu'elle avait rencontré la direction hier, c'est au cours de cet entretien que la direccte a été informé du retrait des sièges des 2 Halles de son projet de redressement et des négociations qui étaient en cours avec l'intersyndicale SUD CGT CFTC FO et CFE/CGC. Les syndicats sont invités lundi à 14h à valider les mesures d'accompagnement du PSE de la CEC.

L'avocat des syndicats SUD CGT FO CFTC et CGC rédige les derniers ajustements juridiques de l'accord qui va être soumis à là signature .
Notre avocat doit nous faire parvenir le texte final avant la fin de là semaine.
Nous vous tiendrons informé. 

  

— RESPECT et CONDOLEANCES —

23 Mai 2017

Info dernière minute  —

23 Mai 2017

Le plan de départ volontaire et de mutualisation des sièges des deux Halles arrêté par la direction sans plus d'explications.

Nous craignons une action de fusion ou vente à très court terme. 

—  Information sur le plan d'accord de sauvegarde de l'emploi qui est actuellement en cours de finalisation .

23 Mai 2017

Remettons les choses à sa place... 

23 Mai 2017

Suite aux propos tenus aujourd'hui par l'organisation syndicale CFDT sur sa page Facebook, concernant la réunion PSE HAC du Lundi 22 Mai 2017. Nous tenons à préciser que le DSC CFDT, n'étant pas autour de la table des négociations hier avec notre direction, sa délégation présente, a dû mal lui remonter les bonnes informations tenues lors de cette plénière ( la dernière ).

En effet, nous tenons à préciser à l'ensemble des salariés, que c'est bien l'intersyndicale  CGT, FO, CFE/CGC, SUD et CFTC qui a négocié la supra légale de 1500€ par année d'ancienneté ainsi que l'aménagement de mesures du PSE dont pourront bénéficier les salariés des 40 magasins Mixtes.

Nous vous publierons le procès verbal de cette réunion lorsque nous l'aurons en notre possession.

 

                                                                                                                               La CFTC des Salariés VIVARTE

—  PSE HAC —

22 Mai 2017

Aujourd'hui s'est tenue la dernière réunion de négociation concernant le PSE avec les organisations syndicales et notre direction.

Nous avons obtenu de nouvelles avancées sur les mesures sociales, afin que le salarié soit le mieux accompagné possible, tant avec le cabinet que financièrement.
Pour ce qui est de la supra légale nous avons obtenu 1500 € par année d'ancienneté.
Un point important reste à aborder, la problématique des magasins mixtes .
À la demande de l'intersyndicale, la direction, les organisations syndicales et les avocats vont évoquer le sujet afin de trouver une solution acceptable pour tous ces salariés. 

Petit rappel, Patrick PUY parlait et disait quoi le 27 Avril !!!

" Tout le groupe est à vendre ..."  —

19 Mai 2017

 Intégralité de l'intervention de P. Puy à la conférence Restructuring. LesEchosEvents du (27/04/2017)

                                                                Cliquez ci-dessous pour écouter

—  La CFTC des SALARIES VIVARTE sur les réseaux Sociaux

19 Mai 2017

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Vivarte : à quel jeu joue Patrick Puy ?

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18 Mai 2017

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Marc Lelandais (ex-Vivarte) se porte candidat aux législatives

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18 Mai 2017

 Il avait quitté la présidence du groupe Vivarte en 2014, avec perte et fracas, puis créé sa propre société de conseil l'an dernier. Il se lance désormais en politique. Ancien dirigeant du groupe de distribution de mode de 2012 à 2014, et avant cela de Lancel ou ST Dupont notamment, Marc Lelandais sera candidat dissident de la droite dans la circonscription d'Amboise, en Indre-et-Loire.

Une nouvelle reconversion aux côtés de Jean-Christophe Fromantin, ex-maire de Neuilly-sur-Seine qui a fondé un mouvement indépendant à droite en vue de ces législatives : "Les 577 pour la France". Marc Lelandais avait déjà opéré en politique dans les années 80, aux côtés de Raymond Barre.
Aujourd'hui consultant, l'ancien manager aura face à lui de nombreux candidats, parmi lesquels la député sortante Claude Greff (Les Républicains), la socialiste Isabelle Gaudron, Stanislas de la Ruffie pour le FN, Frédéric Nobileau sous l'étiquette de la France Insoumise, mais aussi Daniel Labaronne pour le mouvement d'Emmanuel Macron. Le nouveau président de la République qui avait d'ailleurs participé au concert de critiques quand, suite à son limogeage du groupe Vivarte, Marc Lelandais avait perçu des indemnités que la presse chiffrait alors à environ deux millions d'euros.
Sur fond de renégociation de la dette, aujourd'hui aboutie, le dirigeant avait fait à l'époque des choix vivement discutés pour les enseignes du groupe, dans le sens d'une montée en gamme. Il a ensuite investi dans la restauration du Château Gaillard, près d'Amboise, où il se présente donc aujourd'hui pour les législatives. 

Vivarte, Whirlpool, GM&S et Tati : des plans sociaux gênants pour le tandem Macron-Philippe 

18 Mai 2017

   Vivarte, Whirlpool, et maintenant GM&S et Tati... Il n'y a pas de       période de grâce pour le nouveau pouvoir sur le front social.

La trêve électorale des plans sociaux n'est plus qu'un souvenir. Fini le temps où, l'année de renouvellement du locataire de l'Elysée, les entreprises gardaient leurs projets de restructuration dans leurs tiroirs jusqu'à l'automne. Cela rend le climat social très tendu car, du côté des salariés, les regards se tournent vers les candidats, puis vers le nouveau président dans l'espoir qu'il sauve leurs emplois, voire leur entreprise. Résultat : un regain de tension sociale qui n'est pas près de retomber, alors même que les derniers chiffres du chômage du quinquennat Hollande ont été calamiteux.

Dans la première phase de la campagne présidentielle, il y a eu Vivarte, un dossier qui va encore courir pendant plusieurs mois. Puis, entre les deux tours, Whirlpool, au coeur de la bataille entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen . Et, en ce début de semaine, centré sur la constitution du gouvernement , voici que deux nouveaux conflits viennent occuper le devant de la scène, avec l'exécutif en ligne de mire : GM&S et la chaîne d'habillement Tati.

Usine piégée

Le dossier de l'équipementier automobile employant 279 personnes, situé dans la Creuse, à La Souterraine, est explosif, au sens premier du terme. Après la défection d'un repreneur potentiel, les salariés de GM&S ont détruit du matériel et affirment avoir piégé l'usine face au risque que soit prononcée la liquidation judiciaire lors de l'audience programmée le 23 mai par le tribunal de commerce de Poitiers (Vienne). Dans leur viseur, ils ont les deux constructeurs automobiles PSA et Renault, qu'ils accusent de ne pas vouloir s'engager sur un niveau de commandes suffisant pour permettre la survie de l'usine, ce que dément la marque au lion. Mais aussi le nouvel exécutif, puisque l'Etat est actionnaire des deux entreprises.

Ce lundi avait lieu à la préfecture de la Creuse, à Guéret, une réunion entre tous les protagonistes : intersyndicale (CGT-FO) de GM&S, dirigeants de Renault, de PSA et le repreneur potentiel GMD, ainsi que les élus locaux et régionaux. « Les mots d'Emmanuel Macron au soir de son élection me donnent confiance sur une issue positive dans les dix jours à venir. L'équipe du président a toutes les informations », a affirmé, avant la rencontre, Alain Rousset, le président de la région Nouvelle-Aquitaine, qui s'est engagée à mettre 1,2 million d'euros pour soutenir le plan de redéploiement de GM&S.

La loi Macron attaquée

Le dossier d'Agora Distribution, filiale du groupe Eram qui possède notamment les magasins Tati , avec également des salariés confrontés au redressement judiciaire de leur employeur, est aussi un dossier chaud pour Emmanuel Macron. Non seulement parce qu'il concerne quelque 1.700 salariés, mais parce qu'il met en jeu une disposition de la loi qui porte son nom. « Dès que le nouveau gouvernement sera nommé, on l'interpellera sur ce dossier, surtout que c'est la loi Macron qui a supprimé l'obligation pour les groupes de financer les PSE de leurs filiales en redressement judiciaire », a prévenu Thomas Hollande, l'avocat des salariés d'Agora Distribution.

Ce regain de tension sociale ne doit cependant pas masquer une réalité : le nombre de plans sociaux est en baisse car les licenciements ne constituent plus l'outil de prédilection des restructurations et la plupart de ces plans sociaux se passent sans faire de vagues.



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