— Un fonds de retournement allemand a présenté son projet de reprise au CE Champigneulles —
05 Octobre 2016
Les syndicats se disent soulagés même si « beaucoup de zones d'ombre persistent ». Un « fonds de retournement allemand » spécialisé dans la reprise d'entreprises en difficulté s'est porté candidat à la reprise de la Compagnie vosgienne de la chaussure que le groupe Vivarte cherche à céder depuis des mois.
Ni les partenaires sociaux ni la direction ne souhaitent dévoiler le nom de cette « holding d'investissement » tant que la cession n'est pas finalisée. Le repreneur potentiel a présenté son projet de reprise au CE (comité d'entreprise) le 27 septembre dernier.
Emploi maintenu
Il s'engage à reprendre l'ensemble du personnel et à ne procéder à aucun PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) pendant au moins trois ans. Au-delà et compte tenu de la pyramide des âges, un tiers de l'effectif sera en droit de prétendre à la retraite. La CVC emploie environ 150 personnes. Pendant cette période, le groupe Vivarte s'engage à apurer les pertes et à maintenir ses commandes dégressivement.
Repositionnement vers le haut de gamme
Le projet prévoit de repositionner les produits de l'entreprise sur les segments de milieu de gamme et haut de gamme, en s'inspirant du business model de la marque allemande Peter Kaiser. Un projet de développement sera présenté le 11 octobre.
« On y voit plus clair mais le brouillard n'est pas complètement dissipé. On espère de l'embauche puisqu'ils se sont engagés à conserver l'effectif », commente Francisco Rodriguès, secrétaire du CE et délégué CGT. « Mais nous souhaitons des réponses quant à la pérennité. » « Quelle stratégie sera mise en œuvre et avec quelle équipe de management ? » s'inquiète de son côté Bruno Zanin délégué CFE-CGC. « Nous sommes en attente d'informations complémentaires concernant la crédibilité du projet. »
Savoir-faire « made in France »
« Ce n'est pas les murs ni les machines qui ont intéressé le repreneur potentiel, mais le savoir-faire made in France », explique le directeur de l'usine de Champigneulles, Étienne Meneguz. « Cet été la CVC a été labellisée par l'Etat Entreprise du patrimoine vivant, ça a joué ».
Le repreneur potentiel présentera son projet de développement le 11 octobre. Et le CE rendra son avis le 8 novembre. En cas d'accord, la cession serait effective début décembre.
—
André ouvre son premier magasin en Chine
03 Octobre 2016
Une première ouverture sur une quarantaine de mètres carrés qui, selon l'enseigne, sera « la première d'une longue série », puisqu'elle annonce pas moins de treize ouvertures de boutiques en Chine cet automne. André compte à ce jour environ 200 points de vente parmi lesquels quelques corners, mais une majorité de magasins à l'enseigne. Une présence jusqu'alors très française, même si ces dernières années, une petite dizaine de points de vente ont ouvert au Maghreb et au Moyen-Orient notamment, ainsi qu'à l'île Maurice.
La Grande Chine représente dans ce contexte le plus gros levier de croissance international pour André, au moment où le groupe Vivarte attend une amélioration des performances.
Par Anaïs Lerévérend— Pendant que VIVARTE sombre EN RUINES, certains rénovent et inaugurent en grandes POMPES!!! —
26 Septembre 2016
Ici ont été cultivées les premières oranges de France. Après une restauration de 4 ans et demi, Château Gaillard a été inauguré en Juin 2016. Tout sauf banal.
Impeccables allées, impeccables arbres fruitiers et délicates roses
disposées dans des carrés bordés de petit houx, si typique des jardins
italiens à la Renaissance : on peine à imaginer que plus d'un mètre
d'eau recouvrait encore toute cette beauté, en juin 2016.
Avec ces inondations de juin 2016, l'équipe de Château Gaillard a eu une grosse
frayeur, annonce d'emblée le propriétaire, Marc Lelandais (ancien PDG du Groupe Vivarte), mais elle a
été soutenue par « les bénévoles et les partenaires, et nous avons
fait quelque chose d'impensable : Château Gaillard a été remis à
l'endroit, alors qu'il était devenu un lac ». L'inauguration du château restauré a donc pu avoir lieu comme prévu.
Parmi la foule se trouvaient de nombreux artisans ayant participé à
cette restauration qui s'apparente à une prouesse, effectuée en
quatre ans et demi. Marc Lelandais leur a rendu hommage. Une exposition
consacrée à ces hommes « qui pérennisent le geste des métiers ancestraux » sera d'ailleurs visible toute la saison.
Marc Lelandais a en outre salué « la prudence » dont a fait preuve le maire d'Amboise, Christian Guyon : « Il a
refusé de signer le document qui aurait permis de lotir ce domaine de
15 ha, situé en centre-ville. C'était une décision incroyablement
judicieuse. »
Le site n'a pas été démantelé. Mieux : le château renaît, grâce au mécénat privé. « Ni l'État, ni les collectivités locales n'auraient eu les moyens de financer les travaux », relève Christian Guyon, qui résume bien la situation : Marc Lelandais « a pris à bras-le-corps une ruine, il en a fait un bijou en faisant travailler l'économie locale », et voici qu'Amboise compte de nouveau trois châteaux, pas moins. « On rencontre rarement des gens aussi motivés, et passionnants », ajoute le maire, à l'adresse du couple Lelandais.
Désormais,
les visiteurs peuvent redécouvrir le rêve du roi Charles VIII : de
retour de ses campagnes menées en Italie, en 1496, le roi a fait venir à
Amboise 22 artistes italiens, Don Pacello en tête. Leur mission était
de transformer la bâtisse du Sieur Gaillard en réplique des beautés
architecturales italiennes qui avaient subjugué le roi de France. C'est ce petit château de 650 m2 habitables répartis sur
3 niveaux, que les nouveaux propriétaires ont décidé d'acheter presque
par hasard, il y a trois ans.
Combien Marc Lelandais a-t-il investi dans la restauration de Château Gaillard ?
Nous lui avons posé la question, mais le propriétaire veut
rester discret. Il ne révélera pas ce montant. Marc Lelandais précise « C'est
du mécénat privé. Il y a des gens qui s'en vont à l'étranger placer
leur argent, mais moi, mon compte d'épargne, c'est Château Gaillard.
J'ai mis mes moyens dans ma passion. »
Visite du château c'est par içi
— Le plan du nouveau patron de VIVARTE pour relancer le Groupe...Y' A URGENCE
23 Septembre 2016
Stéphane Maquaire a présenté au comité de groupe son plan à cinq ans. Outre la vente de Merkal et la restructuration de La Halle, Vivarte veut développer de nouveaux concepts.
Engagé dans des négociations serrées avec les créanciers, sous la houlette d'Hélène Bourbouloux, dans le cadre du mandat ad hoc pour réduire la dette de Vivarte (« Les Echos » du 26 juillet), Stéphane Maquaire, le nouveau patron du groupe d'habillement (André, Minelli, La Halle, San Marina, Chevignon, etc.), n'entend pas pour autant que celles-ci freinent ses nouvelles ambitions commerciales.C'est ainsi que le PDG, arrivé en février dernier, a présenté, mercredi, au comité de groupe son plan stratégique à cinq ans. Interrogé par « Les Echos » au sortir de cette présentation, Jean-Louis Alfred, délégué CFDT, multipliait les qualificatifs flatteurs pour parler d'un plan « ambitieux », « solide » et « cohérent ». Le syndicaliste soulignait, cependant, que tout « bien construit » qu'il est, « tout dépendra des quatre principaux créanciers qui détiennent le groupe ». Sur la négociation en cours avec la centaine de créanciers, la direction n'a fait aucun commentaire devant les représentants du personnel. Celle-ci devrait aboutir vers la fin de l'année ou tout début 2017, selon nos informations.
Quant au plan stratégique, Stéphane Maquaire ne s'est pas exprimé en dehors de l'instance représentative. Selon des sources syndicales, deux annonces majeures ont été faites : la fusion de La Halle aux vêtements et de La Halle aux chaussures sous une seule enseigne, La Halle, qui réunira donc près d'un millier de magasins ; et la mise en vente de la chaîne Merkal, numéro trois de la chaussure en Espagne, avec près de 220 magasins, pour environ 130 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Revoir le parc de magasins
Concernant
La Halle, la direction prévoit de créer une plate-forme commune pour le
vêtement et la chaussure, avec un élargissement de l'offre. Ce qui
suppose de revoir le parc de magasins et entraînera la cession ou, à
défaut, la fermeture d'une centaine de Halle aux chaussures. Quant à la
vente de Merkal, une enseigne en forte croissance en Espagne, elle devra
permettre de dégager les ressources nécessaires aux premiers investissements
du plan à cinq ans, qui devrait mobiliser au total 500 millions d'euros,
par autofinancement. Après la mise en vente de Kookaï, Chevignon et
Pataugas, Vivarte veut aussi montrer qu'il peut développer de nouveaux
concepts. L'enseigne Cosmoparis, spécialiste de l'escarpin, devrait
ainsi prendre une nouvelle dimension.
Les nouvelles ambitions du groupe pourraient toutefois être contrariées par un marché difficile. « La rentrée ne s'est pas faite », commente, en effet, un bon connaisseur du secteur. A fin août, terme de son exercice 2015-2016, l'Ebitda du groupe devrait être inférieur à 75 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de plus de 2 milliards.
—
Vivarte : que contient la nouvelle stratégie à cinq ans ?
—
22 Septembre 2016
Le groupe Vivarte présentait le 21 septembre son plan stratégique sur cinq ans. Au-delà de la fermeture d'une centaine de magasins La Halle aux chaussures, ce plan, que FashionNetwork s'est procuré, repose sur trois axes : « l'émergence des marques, la digitalisation de l'activité et l'expansion à l'international ».
Une stratégie en deux temps puisqu'elle distingue deux approches. L'une
pour les enseignes de centre-ville Caroll, Naf-Naf, Minelli, San Marina
et André. La seconde pour les activités de périphérie, reposant sur
Besson, La Halle et La Halle aux chaussures. En périphérie, la direction
entend ainsi s'appuyer sur « l'atout majeur » que représente le nom La
Halle, largement connu et associé à une mode à prix accessibles.« Il est ainsi prévu de créer une plate-forme commune pour le vêtement
et la chaussure, avec un élargissement de l'offre, pour mieux répondre
aux aspirations nouvelles des clients », a indiqué la direction. « Cela
suppose de revoir le parc de magasins, en fonction des zones de
consommation et des rentabilités des points de vente, et notamment dans
les magasins de La Halle aux Chaussures. Le groupe entend le faire avec
responsabilité, pour en limiter l'impact sur l'emploi. Il privilégie les
scénarios de reprise et se donne deux mois pour trouver des repreneurs
qui apporteraient de nouvelles perspectives aux magasins concernés et
poursuivraient les contrats de travail. »
Du côté des centres-villes, Vivarte entend retrouver rapidement une
attractivité auprès de la clientèle, notamment via la digitalisation.
Mais est surtout annoncée une réflexion sur les plates-formes de marques
et de style. Des enseignes aussi diverses que Caroll, Naf-Naf, Minelli,
San Marina et André, dont certaines sortent à peine de modifications
stratégiques, pourraient ainsi connaître un repositionnement tarifaire
et une modernisation des magasins. « Qui se ferait progressivement et à
un coût maîtrisé, pour permettre de toucher le plus grand nombre de
points de contact », souligne la direction. L'enseigne Cosmoparis a pour
sa part vocation à « montrer la capacité du groupe à créer de nouvelles
activités ».
L'enseigne André avait déjà connu un repositionnement de sa plate-forme de marque fin 2013 - André.
Comme annoncé par la CFTC des Salariés Vivarte quelque 500 millions d'euros devraient être investis. Fonds dans un
premier temps dégagés par la mise en vente de l'activité de la chaîne
espagnole de magasins de chaussures Merkal.
Le plan divise les
syndicats. FO doute de la possibilité de céder certaines Halles aux
chaussures, tandis que la CGT estime que la direction cherche à « éviter
de financer un PSE coûteux ». La CFDT parle, elle, d'un plan cohérent
et crédible.« La direction souhaite que la transformation qui s'engage s'accompagne
d'un changement dans la pratique du dialogue social au sein du groupe »,
indiquent de leur côté les porte-paroles. « Elle a proposé aux
organisations syndicales d'engager la négociation d'un accord
d'entreprise qui leur permette d'exercer pleinement leur mission et
notamment en les informant en amont des changements prévisibles des
activités et de l'entreprise. Ce dialogue au quotidien constituerait
ainsi un levier de progrès, au service de la performance du groupe, mais
aussi de l'ensemble des salariés. »
— Plan Stratégique de Stéphane Maquaire.
Différents points se dessinent à l'horizon et donnent encore des réflexions ???—
21 Septembre 2016
Retrouvez le résumé du Comité de Groupe ci dessous
INFOS SUR RTL
Ci-dessous
Note de Stéphane Maquaire aux salariés du Groupe ci dessous
— CEC condamnée !—
14 Septembre 2016Donc, suite à l'audience qui a eu lieu en septembre 2016, le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu son jugement, et a condamné la CEC a verser aux 5 CHSCT la somme de 2400€.
Suite à la saisie du tribunal par les élus? la direction avait mis en suspend son projet et avait fait machine arrière sur ses menaces de contester les demandes d'expertise votées en séance plénière des 5 CHSCT. Suite à ce revirement de situation les autres demandes inscrites dans l'assignation n'ont pas été retenues. Pour les élus ce rendu de jugement est une victoire; ils trouvent particulièrement regrettable d'avoir été contraints de saisir le Tribunal de Grande Instance de PARIS pour empêcher la Direction de passer en force ce projet et d'entraver le bon fonctionnement de nos instances représentatives du personnel en prétendant qu'un avis avait été rendu alors même que l'expertise n'avait pas été diligentée. Nous espérons que nous n'aurons plus à recourir à de tels moyens judiciaires pour faire valoir nos droits et obtenir de la Direction qu'elle respecte les instances représentatives du personnel.Le compte rendu des experts sur la typologie se trouve çi dessous.
L'affaire est dans le sac !!
12 Septembre 2016
Depuis l'arrivée de Stéphane Macquaire en Avril dernier les salariés inquièts sont en attente de savoir quel va être leur avenir? Les annonces successives de mises en ventes de plusieurs filiales sur le premier semestre et l'effondrement du chiffre d'affaire sur l'exercice qui vient de se clôturer n'est pas fait pour les rassurer. Il semblerait que la solution qui serait envisagée passerait par la mise en place d'une vague de fermetures. L'entreprise vraisemblablement la plus touchée serait la CEC qui voit depuis plusieurs mois des magasins fermer leurs portes.
Une réunion du comité de groupe est prévue le mercredi 21 Septembre au cours de laquelle le PDG doit présenter son plan stratégique sur 5 ans.
-
Le travail c'est la santé: Les petits secrets de fabrication des chaussures vendues par Carrefour et Zara.
Et c'est pas du joli.
-
Kookaï, Chevignon et Pataugas pris dans la machine à lessiver
05 Septembre 2016
Le groupe Vivarte, spécialisé dans le textile et les chaussures, victime d'actionnaires-créanciers cupides, a mis en vente ces trois enseignes. Et il s'apprête à supprimer de nombreux emplois au sein des magasins André, Caroll, Naf Naf, etc.
L'été a été douloureux pour Vivarte, l'un des leaders français de la chaussure et du textile. Le groupe est allé se placer sous les auspices du tribunal de commerce de Paris afin de renégocier, une fois de plus, la dette qu'il traîne comme un boulet.
Histoire de commencer sa cure d'amaigrissement, trois des quinze enseignes, Kookaï, Chevignon et Pataugas (1), ont été mises en vente. La rentrée, elle, pourrait carrément être sanglante. Un plan de «relance» (sic) est en train d'être finalisé et devrait être annoncé dans le courant du mois. Il pourrait se traduire par des fermetures de boutiques en nombre et des licenciements en proportion. «Sur tous les magasins La Halle aux chaussures, 150 sont déficitaires. S'ils cessaient leur activité, ce sont 500 salariés qui perdraient leur travail». Un ex-cadre dirigeant fait un constat similaire. «Il y a 150 magasins à fermer, notamment parce qu'ils sont trop petits et ne peuvent rivaliser avec des concurrents agressifs comme Kiabi», explique-t-il sous le sceau de l'anonymat. Vivarte rime un peu avec omertà. Les dirigeants actuels rechignent à s'exprimer histoire de ne pas fâcher les actionnaires et les anciens font preuve d'une prudence de loup. Le monde du «retail», le commerce de détail dans le jargon, est un village et les réputations se font et se défont en moins de temps qu'il n'en faut pour créer une nouvelle collection.
Le paquebot prend l'eau
Vivarte compte 3 750 magasins en périphérie comme en centre-ville. Constitué à coups d'achats parfois surpayés, il comprend aussi bien des enseignes à bas prix où le panier moyen ne dépasse pas 30 euros que des marques de centre-ville un peu plus haut de gamme comme Kookaï.
Ce paquebot à l'architecture hétéroclite réalise 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires et prend l'eau de toutes parts. Si un plan social est annoncé à la rentrée, ce ne sera guère que le cinquième. Entre 2014 et aujourd'hui, les effectifs sont passés de 17 766 à moins de 15 000.
Même pour le fauteuil de PDG, les portes claquent rapidement. Depuis 2012, quatre patrons se sont succédé, mais tous ne sont pas partis les mains vides. L'un d'entre eux a quitté la maison avec un chèque estimé à trois millions d'euros, dont un million au titre de son bonus. L'actuel numéro 1, Stéphane Maquaire, un quadra recruté à Monoprix au mois d'avril, a maintenant le choix entre deux options : restructurer le groupe à la hache, en espérant équilibrer les comptes, ou alors démanteler en vendant les enseignes de vêtement et en ne conservant que l'activité chaussures.
«Dans les deux cas, la casse sera sociale d'abord, financière ensuite», résume un cadre dirigeant contraint de quitter la maison après s'être opposé aux actionnaires. Vivarte paie aujourd'hui une absence totale de stratégie et une succession d'actionnaires qui se préoccupent bien plus de leur avenir à court terme que de l'intérêt de l'entreprise à long terme. L'histoire récente de ce groupe illustre, à elle seule, la prise de pouvoir des financiers sur les industriels dans la gestion des entreprises. «Pour un manager, le court terme, c'est trois ans. Pour les fonds d'investissement, c'est trois mois.»
Jusqu'en 2004, Vivarte est la propriété depuis quarante ans de Jean-Louis Descours, l'homme qui a développé la marque André avant de se lancer dans le textile avec La Halle aux vêtements et le rachat de certaines success stories du Sentier comme Kookaï ou Creeks. Cette année-là, un fonds d'investissement, PAI Partners, jette son dévolu sur le groupe rebaptisé, depuis 2001, Vivarte. Or, la logique de ces investisseurs est de faire «tourner leur portefeuille». Une entreprise est achetée pour une durée comprise entre cinq et sept ans. Lorsqu'elle est revendue, la plus-value doit être au rendez-vous, afin de rémunérer les actionnaires du fonds.
PAI Partners ne reste finalement que deux ans et a le nez de revendre fin 2006, juste avant la crise financière de 2008, déclenchée par les subprimes américains. La culbute est d'anthologie. L'opération rapporte 1,2 milliard d'euros à PAI, dont une somme comprise entre 65 et 90 millions d'euros pour Georges Plassat, le boss de l'époque, aujourd'hui PDG de Carrefour (sollicité par écrit, il dément cette somme sans plus de précisions ni commentaires).
L'opération tourne au cauchemar
Le nouvel acquéreur, Charterhouse, est également un fonds d'investissement. Celui-ci ne fait pas vraiment une bonne affaire, puisqu'il prend en pleine figure le retournement du marché, consécutif à la crise financière. Le choc est d'autant plus violent qu'à chaque fois qu'un investisseur achète une entreprise, c'est au prix d'un fort endettement censé être remboursé par la plus-value réalisée au moment de la revente.
Sur le papier, cette technique dite «de l'effet de levier» fonctionne. En cas de difficultés financières, l'opération tourne au cauchemar. Les recettes baissent mais il faut continuer à rembourser la dette. Pour Vivarte, elle atteint, en 2014, 2,8 milliards d'euros. Complètement asphyxié, le groupe n'a d'autre solution que de lancer une négociation géante avec sa centaine de créanciers. Le PDG de l'époque, Marc Lelandais, transfuge du maroquinier Lancel, n'y va pas par quatre chemins. Si les prêteurs n'acceptent pas de s'asseoir sur une partie de ce qui leur est dû, Vivarte prendra le chemin du tribunal de commerce pour déposer son bilan et être probablement liquidé. A ce moment-là, tout le monde aura perdu.La menace est entendue. Les prêteurs acceptent de rayer d'un trait de plume 2 milliards d'euros et de réinjecter 500 millions d'argent frais. Un geste plein de panache ? La réalité est tout autre. Quatre fonds d'investissement, Oaktree, Alcentra, Babson et Goldentree, ont récupéré la plus grande partie de la dette de Vivarte. En échange des abandons de créances consentis, ils obtiennent l'équivalent en actions. Ils deviennent, de fait, maîtres à bord de l'entreprise. Sans compter que les 500 millions d'euros d'argent frais apportés le sont moyennant un taux d'intérêt de 11 %. Une aubaine en ces temps où les placements financiers classiques ne rapportent guère plus de 2,5 %. Au final, ce qui a été donné d'une main est récupéré de l'autre. «On a autour de la table du conseil d'administration des actionnaires qui sont également ceux qui ont prêté de l'argent au groupe, bonjour le conflit d'intérêts !» peste un ancien dirigeant.
Pendant ces longues négociations d'actionnaires, Vivarte a négligé la modernisation de ses produits et les investissements. Les enseignes ne réalisent que 4 % de leur chiffre d'affaires en ligne. En périphérie, les magasins, dont beaucoup ne dépassent pas 600 mètres carrés, font pâle figure face à Kiabi, dont les magasins atteignent 1 200 m2. Sans compter que les enseignes de vêtements de Vivarte, essentiellement franco-françaises, demeurent des nains face aux géants européens H&M, Zara ou l'irlandais Primark. «Rendez-vous compte : Zara, dont le métier est de vendre des vêtements fait, en plus, 150 millions d'euros de chiffre d'affaires dans la chaussure en France», explique un ancien patron.
En outre, Vivarte a vendu ses bijoux de famille pour assurer ses fins de mois : le siège social, situé depuis près d'un siècle dans le XIXe arrondissement de Paris, mais aussi les murs des magasins André, cédés en 2014 pour 250 millions d'euros.
Un haut magistrat du tribunal de commerce de Paris qui s'est penché sur le dossier juge sévèrement la situation. «Dans cette affaire, tout le monde a été dans le déni. En 2014, la renégociation de la dette a permis d'éviter le dépôt de bilan, mais tout le monde savait que ça ne marcherait pas et qu'il faudrait que les actionnaires repassent à la caisse. Une boîte qui fait ce résultat d'exploitation ne peut supporter que 400 millions de dette, pas 1,3 milliard.»
La bande des quatre actionnaires
Les quatre fonds d'investissement propriétaires n'ont aujourd'hui visiblement pas beaucoup d'autre choix que d'effacer une partie de leurs créances. Toute la question est de savoir ce qu'ils demanderont en échange en termes de suppressions d'emplois et de ventes d'enseignes. Car la bande des quatre actionnaires compte bien essayer de se refaire d'une manière ou d'une autre, avant de revendre sa participation. L'avenir à long terme de Vivarte et de ses 15 000 salariés, dans un univers de la mode qui s'est profondément transformé, n'est cependant pas leur première préoccupation.Dans l'est de la France, à proximité de Nancy, la toute première usine de fabrication de chaussures, rachetée en 1896 par le fondateur d'André, compte encore 150 salariés. Elle est en vente depuis quelques semaines pour... un euro symbolique.
-
Vivarte : le malheur des uns fait l'argent des autres
05 Septembre 2016
Lorsque Vivarte renégocie sa dette en 2014, un document interne, consulté par Libération, fait état de 20,5 millions d'euros de frais. Notamment des honoraires versés à deux banques d'affaires et à des cabinets de conseil ou d'avocat.
En janvier 2016, le groupe a eu un peu de mal à honorer tous ses engagements financiers. Il a alors été «mis à l'amende» pour 2,5 millions d'euros par ses créanciers.
Au conseil d'administration, les quatre fonds actionnaires, qui perçoivent déjà un taux d'intérêt de 11 % sur la dette, facturent leur présence. Elle est de 500 000 euros par an et par fonds. Cette somme a été confirmée à Libération par un ancien dirigeant du groupe. L'actuel PDG n'a pas souhaité commenter ce chiffre.
— Rumeur sur bruits de couloir. Partie 2
02 Septembre 2016
Allez savoir !!!
-
André se convertit au "do it yourself" avec Lisa Gachet
—
01 Septembre 2016
L'occasion de mobiliser sa communauté de modeuses et de manuelles (presque 200 000 followers sur Instagram et 15 000 visiteurs par jour sur son site) et de jouer sur un tableau pop, ludique et coloré pour André sur l'automne-hiver.
Nostalgie quand tu nous tiens !!!
LA HALLE, une réussite à la française à une certaine époque...Qui aurait cru 35 ans après ?!
27 Août 2016
Elle a longtemps donné le « la » de la distribution de chaussures et vêtements, en France.
face aux
offensives de H et M ou Zara etc... La Halle sera t-elle de nouveau en marche pour 2017 ?
Petit rappel de vos élus CFTC, séquence nostalgie, comme au bon vieux temps.
Un hangar en pleine campagne, du côté de Nancy (54),
des tréteaux installés à l'intérieur et, empilés dessus, des milliers
de boîtes de chaussures, rangées par taille. Nous sommes le 29 mai 1981,
François Mitterrand est le nouveau président de la République depuis
moins de trois semaines, et l'enseigne La Halle aux Chaussures vient de
naître.
Colossal
Une idée toute simple,
mais qui fera date. Et connaît surtout d'emblée le succès. Jean-Louis
Descours, alors président du groupe André, et Raymond Cottard, le
directeur général en charge de la chaussure, viennent, par leur audace,
de poser les jalons d'une réussite à la française assez peu commune.
Naissance
L'inspiration vient de l'autre côté de l'Atlantique, où fleurissent d'intrigants « factory shops » : des bâtiments sommairement aménagés, en périphérie des villes, et de vastes parkings, qui ne désemplissent pas, alimentant des flots ininterrompus de clients, attirés par les prix cassés.
Discount La Halle ouvre 100 points de vente, en trois ans, sur ce modèle gagnant. Il s'agit d'occuper le territoire rapidement pour profiter d'un avantage concurrentiel rare : celui d'être, pour un temps encore, unique sur ce créneau de la chaussure discount.
- Diversification Pas besoin de se triturer les méninges longtemps pour se diversifier et passer des chaussures aux vêtements. Pensez donc : l'habillement, un marché quatre fois plus vaste que celui de la chaussure. La Halle aux Vêtements est à son tour lancée, dès 1985.
- Maillage La Halle aux Vêtements
compte 112 magasins et La Halle aux Chaussures 470. Cette dernière est
alors la première chaîne française de distribution de chaussures et le
premier discounter européen. Les années 1990 sont un peu celles d'un
doux endormissement. Assez relatif, cela dit, puisque l'enseigne achève
de densifier son maillage du territoire. Au risque, malgré tout, d'en
oublier un peu d'évoluer dans son concept. La Halle, longtemps
pionnière, est submergée par la vague des H et M et des Zara, qui
débarquent en France, et occupent le terrain - médiatique, tout au
moins.
Années difficiles Les ventes de La Halle s'érodent. Il est temps de réagir. Nous sommes au tournant des années 2010. Longtemps silencieuse, elle organise enfin la riposte. Exit le discount, « fosse commune de la distribution », selon les mots du PDG de Vivarte, Marc Lelandais. La nouvelle Halle est sur les rails. Elle sera résolument moderne et plus « mode ».
Pas la peine de continuer pour l'histoire vous en connaissez largement la suite et pour la CFTC des salariés Vivarte, il y a eu, un réel gachis de fait, pour cette si belle enseigne qui fleurissait si bon à une certaine époque et c'est fort dommage malheureusement, pour les ménages Français qui eux, ont déserté ces 2 enseignes du groupe Vivarte ...
— Départ —
25 Août 2016
Lors du Comité d'entreprise du 25 Août, Madame Martine FRANCOIS RRH du dépôt Logistique de la CEC basé à Issoudun a annoncé à l'ensemble des élus, qu'elle quittait cette entreprise à compter du 15 Octobre 2016. A partir de cette date, Madame FRANCOIS sera remplacée par Madame Séverine DHENNIN Responsable des affaires Sociales CEC ou bien Monsieur Ludwig RABOTIN DRH CEC qui assureront l'intérim, le temps de retrouver un nouveau ou une nouvelle RRH. A ce jour, des bruits courent sur le dépôt Logistique de la CEC, de la venue de Madame Sabrina ALAMARGOT RRH du dépôt logistique de la HALLE aux Vêtements, basé à Montierchaume, tout près d'Issoudun.
Tout ce que savent les salariés de la Logistique d'Issoudun sur cette personne, c'est que c'est-elle qui a négocié en tant que RRH, le PSE de 2015 pour la Halle aux Vêtements.
Rien n'est officiel aujourd'hui, ce ne sont que des bruits, des bruits qui en diront un peu plus sur l'avenir de la CEC, si cela s'avérait vrai.
Nous suivons de très près cette rumeur.
-
Minelli lance Mini Minelli
22 Août 2016
Au total, une vingtaine de modèles s'adressant aux 6-14 ans (de la taille 32 au 37 pour les filles et 33 au 38 pour les garçons) disponibles depuis ce mois d'août dans une sélection de boutiques Minelli. L'enseigne compte 231 points de vente en France et 50 à l'international.
— Stéphane Maquaire dans le feu de l'action ce mois-çi !
Une nouvelle fois, un changement est prévu chez VIVARTE et malheureusement, il va arriver à grand pas.
22 Août 2016
Stéphane Maquaire doit présenter au conseil d'administration ce mois-çi, son plan stratégique sur 5 ans. Arrivera t-il à éteindre l'incendie qui se propage de jour en jour au sein du groupe Vivarte?
Affaire à suivre...
— Procès verbaux des décisions du conseil d'administration en date du 26 Mai et du 07 Juillet 2016-—
18 Août 2016
Une fois de plus la CFTC des Salariés VIVARTE vous donne de l'info. Une Information qui permettra aussi, par la même occasion d'alimenter les pages Facebook ou autres réseaux sociaux, voir sites, de certaines organisations syndicales du Groupe venant se servir gracieusement et sans labeur de leurs parts, sur notre site Web.